Technologie

La mise en ligne des données du site adultère Ashley Madison éclabousse beaucoup de monde !

L’affaire du piratage du site adultère Ashley Madison commence à faire grand bruit. Tant que rien n’était divulgué, ce n’était qu’un « banal » piratage. Maintenant que les données personnelles des utilisateurs ont été publiées sur internet, cela tourne au scandale.

Avant d’être piraté, le site Ashley Madison se présentait comme étant le leader mondial des rencontres extraconjugales. Depuis, sa notoriété est en train de subir les conséquences de la divulgation sur internet des données de ses utilisateurs.

Le groupe de pirates ayant attaqué Ashley Madison, The Impact Team, a en effet publié sur internet 9,7 giga-octets de données volées, soit les données personnelles de 37 millions d’utilisateurs dans le monde entier.

Vu que ces données concernent des utilisateurs d’un site de rencontre adultère, l’impact des révélations est énorme alors que les noms, prénoms, adresses, villes, codes postaux, téléphones, téléphones professionnels, téléphones mobiles, genres, dates de naissance, statuts maritaux et fantasmes se retrouvent sur le web, à la vue de tout le monde.

En fait, les seules données qui auraient échappé aux pirates, ce sont les mots de passe qui auraient été le seul élément crypté.

Les fuites éclaboussent tout le monde !

Alors que l’on devrait critiquer les pirates pour leur cyberattaque, l’Américaine puritaine se retrouve à dénoncer toutes les personnes inscrites sur ce site, les personnalités en vue pour commencer.

C’est ainsi que 15 000 utilisateurs du site Ashley Madison possèdent une adresse .gov ou .mil, c’est-à-dire du gouvernement ou de l’armée américaine. Plus en détail, cela donne :

Au niveau fédéral :

· Armée : 6 788
· Marine : 1 665
· Corps des Marines des États-Unis : 809
· Association des anciens combattants : 104
· Bureau de l’administration pénitentiaire : 88
· Médecin de la marine: 62
· Service des postes US : 52
· U.S. Coast Guard : 46
· Département intérieur de la sécurité : 45
· Maison-Blanche : 44
· Secu : 42
· Département d’État : 33
· NASA : 28
· Federal Aviation Administration (FAA) : 17

Au niveau des États :

· Gouvernement de l’État de Kentucky : 73
· Ministère de l’Éducation de New York : 27
· Le comté de Montgomery (Maryland) : 22
· État du Michigan : 21
· Oklahoma City : 21
· État du Maine : 14
· Autorité portuaire de New York et du New Jersey : 14
· État de l’Utah : 13
· Administration pénitentiaire de l’Arizona : 11
· La ville de Baltimore : 11

Il n’y de loin pas que l’administration qui est éclaboussée par la publication des données du site adultère Ashley Madison, d’autres célèbres institutions sont aussi touchées comme :

· Les universités de Harvard, de Yale et du Texas
· le Vatican
· l’ONU

À cela, il faut bien évidemment aussi ajouter des employées de grandes sociétés ou de grands groupes :

· Boeing
· JP Morgan
· Bank of America
· Sony

Des détails croustillants

Là où cela se corse encore plus, c’est lorsque certains utilisateurs mêlent conviction politique et sexe, comme les profils qui se présentaient en tant que « Démocrate qui aime baiser » ou « Résolument non-républicain très ouvert d’esprit ».

Que les utilisateurs d’Ashley Madison soient mariés ou pas, tous leurs fantasmes ont aussi été rendus publics !

Les risques ?

Les 37 millions d’utilisateurs du site adultère Ashley Madison se retrouvent aujourd’hui en mauvaise posture. En ayant leur nom dans les listes publiées, c’est leur situation familiale qui risque en premier d’en souffrir. Il n’est en effet pas certain qu’un conjoint apprécie que sa femme ou son mari se soit inscrit à un tel site.

La situation professionnelle risque aussi de souffrir, s’autant plus si la personne occupe un poste en vue où la moralité est de mise.

Mais ce n’est pas tout, une personne peut aussi se retrouver dénigrée par son entourage, son voisinage, ses amis. Pire encore, elle pourrait être la cible de chantage.

Pas seulement des données, aussi des photos !

Les données divulguées comprennent les noms, prénoms, adresses, villes, codes postaux, téléphones, téléphones professionnels, téléphones mobiles, genres, dates de naissance, statuts maritaux et fantasmes des utilisateurs, mais pas seulement !

Les pirates de The Impact Team affirment en effet avoir volé aussi toutes les images des profils, ce qui comprend aussi des photos dénudées, pour ne pas dire plus.

En plus, un fichier distinct contient, prétendument, les données de toutes les transactions bancaires effectuées, ce que le site Ashley Madison nie formellement.

Tout n’est pas vrai !

Tout ce qui précède correspond à ce qui a été divulgué. Cela ne signifie pas pour autant que tout soit véridique.

En effet, parmi les données des 37 millions d’utilisateurs divulguées sur le web, un grand nombre d’adresses e-mail s’avère faux. Vu que le site Ashley Madison ne vérifie pas les adresses de ses utilisateurs, cela peut signifier qu’un certain nombre d’utilisateurs s’est enregistré sous une fausse identité ou en usurpant celle de quelqu’un d’autre.

Par exemple, on trouve des utilisateurs ayant fourni comme adresse email tblair@labour.gov.uk et barack.obama@whitehouse.gov.

Justement, un politicien écossais a réagi en dénonçant le fait que son adresse mail « hors d’usage » figure dans les données dévoilées.

Leur défense

Face à la divulgation de leurs données personnelles, les personnes figurant sur la liste commencent à réagir. Pour de nombreux politiciens, la réponse aux interrogations est souvent « oui, je me suis inscrit, mais je n’ai jamais eu le temps d’utiliser mon compte ».

De fait, ils reconnaissent être membres du site Ashley Madison tout en affirmant prétendument ne jamais l’avoir utilisé. Même sans avoir forcément trompé son conjoint, est-ce que cela change véritablement quelque chose d’avoir eu l’intention de le faire ? C’est peut-être ce qui fait encore le plus mal !

Cette stratégie de défense confirme aussi qu’une partie des données divulguées est vraie.

En conclusion

À la vue de tous ces faits, la seule chose que l’on peut dire avec certitude, comme l’a d’ailleurs dit le groupe de pirates, c’est que les utilisateurs sont des « menteurs » en mentant à tous en essayant d’aller coucher avec d’autres personnes que son conjoint, alors que le site est tout aussi « menteur » en n’ayant pas assuré la protection des données privées de ses utilisateurs.

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Un commentaire

  1. Conseil du jour: SI vous n’êtes pas heureux auprès de votre conjoint(e) et si vous ne trouvez pas le bonheur auprès de lui/elle, quittez-le/la plutôt que de lui infliger l’humiliation du mensonge conjugal qui est la pire des bassesses dans un couple, car ce mensonge c’est induire l’autre en erreur sur son couple, c’est abuser de la confiance que l’autre met en vous, c’est se jouer de lui en usant de dissimulation, bref la tromperie ne peut apporter que de la peine et du malheur!!!

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