Technologie

Polémique en Corée du Sud autour de l’utilisation des logiciels de Hacking Team, et mort d’un espion

Le piratage de l’entreprise Hacking Team prend une tournure dramatique en Corée du Sud avec la mort d’un espion, mais aussi une polémique politique.

Le piratage de l’entreprise italienne Hacking Team a révélé au grand jour des informations confidentielles. Suite à leur publication sur internet, l’opposition sud-coréenne a exigé une enquête sur l’utilisation des outils de l’entreprise par le service d’espionnage sud-coréen.

Là où l’affaire prend un tour dramatique, c’est qu’un agent des services de renseignement sud-coréen a été retrouvé mort dans sa voiture, des suites apparentes d’un suicide.

Alors que les documents révélés par le piratage de Hacking Team montrent que le National Intelligence Service (NIS) coréen a acheté en janvier 2012 la solution d’espionnage « Remote Control System » (RCS) permettant de hacker des téléphones mobiles ou des ordinateurs pour prendre leur contrôle à distance, les services de renseignement sud-coréen ont affirmé qu’il s’agissait uniquement de comprendre comment RCS fonctionnait, pour l’utiliser à l’encontre de cibles en Corée du Nord.

Mais voilà, l’utilisation de RCS était soupçonnée depuis février 2014, lorsque Citizen Lab a découvert des traces du logiciel et établit une cartographie des adresses IP des points de commandement. Un courriel daté de mars 2014 montre aussi que le NIS était inquiet que « les médias locaux mettent en avant la possibilité que le gouvernement utilise RCS pour surveiller leurs propres citoyens ».

Et justement, l’agent décédé, un certain M. Kim, reconnait, dans une lettre retrouvée dans sa voiture, son implication dans un programme d’écoutes utilisant les services de la société italienne, tout en niant toute surveillance des Sud-Coréens eux-mêmes.

Le problème, c’est que le service d’espionnage sud-coréen, en 2012, avait manipulé l’opinion publique par le biais d’une campagne de dénigrement sur internet pour favoriser l’élection de la présidente Park Gueun-Hye.

La méfiance est donc de mise en Corée du Sud sur l’utilisation réelle des outils de Hacking Team.

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