Economie

Régime sec pour Canal+

Confronté à des chiffres en berne, Canal+ va devoir passer par la case du régime sec. La chaîne cryptée va devoir économiser 300 millions d’euros.

Même si le revenu mensuel moyen par abonné a progressé de 70 centimes pour atteindre 45 euros, la réalité des chiffres est que pratiquement tous les indicateurs de Canal+ restent en berne. Sur les six premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires a reculé de 3,5 % et le résultat opérationnel fondu de 25,7 % par rapport à l’an dernier, alors que le parc client a subi 509 000 résiliations en une année. C’est vite vu, c’est la première fois que le nombre d’abonnés individuels est plus élevé à l’étranger (5,7 millions de clients) qu’en France (5,4 millions). « La baisse est liée aux difficultés rencontrées par les activités de télévision payante en France métropolitaine ainsi qu’à la moindre profitabilité de StudioCanal et des chaînes gratuites », explique le groupe Canal dans un communiqué.

Alors que Vincent Bolloré avait brandi l’épouvantail de la fermeture en avril dernier, la présentation des résultats semestriels est l’occasion pour la chaîne cryptée d’annoncer un régime sec. Avec un plan de réduction des coûts de 300 millions d’euros d’ici à 2018, Canal+ va devoir sérieusement se serrer la ceinture. Le groupe va devoir réduire ses dépenses de distribution de 100 millions, ses frais techniques et de diffusion de 50 millions et ses coûts de production et d’édition de programmes de 150 millions.

La carte de la mobilité

Pour redresser ses revenus, Canal+ va jouer plusieurs cartes. La première va être de faire le pari du quasi tout crypté avec une réduction de la plage en clair de sept, à deux heures par jour.

Le groupe Vivendi mise aussi sur la production de contenus spécifiques pour smartphones et tablettes par l’intermédiaire de Studio+. Il va s’agir de « séries premium exclusives » au « format novateur, court et puissant ». Plus d’une vingtaine de séries de dix épisodes de dix minutes et dans six langues est prévue dans un premier temps, une soixantaine à terme.

Vivendi joue clairement la carte de la mobilité en comptant également sur l’éditeur de jeux Gameloft qui vient d’être acquis au terme d’une OPA hostile qui a duré plusieurs mois.

À tout cela, il faut encore ajouter la tentative de rachat de Mediaset Premium, le Netflix italien détenu en partie par Silvio Berlusconi. Mais ce dossier s’annonce plus compliqué que prévu vu que l’homme d’affaires italien a récemment assigné Vivendi en justice.

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