Sciences

Rosetta : l’instrument MIRO dresse une carte de l’eau de la comète

Grâce à l’instrument MIRO qui est embarqué par la sonde européenne Rosetta, les chercheurs ont pu dresser une carte de la présence de l’eau dans la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.

La sonde européenne Rosetta embarque plusieurs instruments dans le but de pouvoir analyser la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. L’un d’eux est MIRO (Microwave Instrument for Rosetta Orbiter), un instrument de la NASA qui utilise les micro-ondes pour créer des cartes représentant la distribution de l’eau sur la comète. C’est en observant l’absorption d’un rayonnement à partir du noyau à des fréquences spécifiques à l’eau que l’instrument est en mesure de détecter l’eau et de mesurer l’émission directe de vapeur d’eau.

Le 7 septembre 2014, alors que Rosetta était à 58 kilomètres d’altitude, MIRO a pu dresser la première carte du noyau de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.

À cette occasion, les scientifiques ont découvert que la densité de l’eau était plus élevée juste au-dessus du cou de la comète, à proximité du pôle Nord de son axe de rotation. Dans cette zone, le nombre de molécules d’eau est jusqu’à deux fois plus élevé que dans le reste de la comète.

Une baisse substantielle de l’eau a aussi été sur le côté nuit de la comète, notamment sur les régions polaires du sud. Cela pourrait correspondre aux effets de dégazage, mais aussi à une forme de circulation locale de l’eau dans la comète, qu’elle circulerait entre la partie jour et la partie nuit.

Si l’instrument MIRO est capable de cartographier l’abondance, la température et la vitesse de la vapeur d’eau et d’autres molécules libérées par le noyau, il est aussi capable de mesurer la température jusqu’à environ deux centimètres sous la surface du noyau, ce qui permet de combiner toutes ces informations pour étudier en détail la sublimation de l’eau.

Cette étude est possible pour Rosetta parce qu’elle reste en orbite autour de la comète alors que celle-ci se rapproche du soleil est devient de plus en plus active. Cette recherche va permettre aux scientifiques de mieux comprendre les comètes, mais aussi l’origine et l’évolution de notre système solaire.

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