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SFR veut biffer plus de 5 000 emplois d’ici la fin 2017

Un tiers de ses effectifs en moins d’ici la fin 2017, c’est l’objectif que s’est fixé SFR pour éliminer ses sureffectifs. Cette décision correspond à biffer plus de 5 000 emplois.

L’engagement de préserver l’emploi pris par Patrick Drahi touche à sa fin. Le principal actionnaire de SFR compte bien éliminer les sureffectifs de SFR en réduisant de manière drastique les effectifs. « Tous nos concurrents ont licencié à tour de bras et, nous, on a pris une garantie sur trois ans à un moment où on vend des abonnements à 1 euro par mois. Ça n’a ni queue ni tête », a-t-il déclaré il y a quelques semaines.

Lors d’une rencontre organisée avec les organisations syndicales, Florence Cauvet, la directrice des ressources humaines, a lâché des chiffres. Elle a ainsi indiqué que l’objectif de l’opérateur était d’atteindre « un effectif de 9 000 personnes à la fin de 2017 ». Comme l’entreprise compte aujourd’hui quelque 14 300 salariés, cela correspond à biffer un tiers des effectifs, soit plus de 5 000 emplois.

Une restructuration qui promet des affrontements politiques

L’intention de Patrick Drahi n’est pas une surprise vu qu’il évoque la question depuis de nombreux mois. C’est le chiffre de plus de 5 000 suppressions d’emplois qui fait l’effet d’une bombe. « Nous ne sommes pas prêts à accepter ce chiffre dans ce calendrier. Nous demandons un strict respect du volontariat, et un plan de gestion des ressources humaines renforcée à partir du 1er janvier », a rapidement lancé Xavier Courtillat, de la CFDT.

Il est bon de souligner que SFR indique que ce chiffre « pourrait encore évoluer au fil des négociations ». L’opérateur admet également « ne pas avoir de plan social » pour le moment et qu’il est en train de « préparer la nécessaire réorganisation du groupe ».

Avant même l’échéance du 30 juin 2017, date jusqu’à laquelle Patrick Drahi s’était engagé auprès des pouvoirs publics à maintenir l’emploi, SFR compte déjà lancer une première restructuration au niveau de ses boutiques. La direction considère que les 3 900 personnes employées dans ses magasins ne font pas partie de l’engagement pris avec le gouvernement et compte proposer un plan de départs volontaires avant Noël.

Le gros des discussions relatives à la réorganisation de SFR interviendra en pleine campagne présidentielle. Cela promet d’ores et déjà de beaux affrontements politiques.

Un document intitulé « New Deal Social » définit le calendrier et les conditions de l’ensemble de ces départs. Tout commencerait à partir de la rentrée avec la présentation des orientations stratégiques du groupe et des conséquences qu’elles auront sur l’emploi. La consultation sur les départs est prévue pour 1er avril 2017, avec une mise en application à partir du 1er juillet.

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