Sciences

Google finance une campagne de test génétique

La société 23andMe, en partie financée par Google, a lancé au Royaume-Uni une campagne de test des facteurs de risques génétiques.

La société 23andMe est en partie financée par Google. Elle utilise la technologie du génotypage pour identifier des variantes génétiques spécifiques pour déterminer les facteurs de risque pour leur santé. Proposé 125 £, son test ne vise pas à diagnostiquer une maladie, mais à établir les risques encourus par un individu, que cela soit la maladie d’Alzheimer, le cancer du sein, le cancer des ovaires, la maladie de Parkinson, la fibrose kystique, la maladie polykystique des reins, la drépanocytose, etc., mais aussi les réactions à certains médicaments qui pourraient être utilisées dans le traitement de l’épilepsie ou de l’hépatite C.

Sur la base d’un simple échantillon de salive, sont en fait plus de 100 rapports génétiques détaillés qui générés.

Un laboratoire américain extrait l’ADN de la salive du client et le place sur une puce de génotypage Illumina avant l’incubation. Le but de l’incubation est de favoriser le processus d’hybridation pour que l’ADN se lie à la puce. La puce est ensuite analysée par un ordinateur pour extraire les données, des données qui sont ensuite cryptées et envoyées à 23andMe.

Anne Wojcicki, cofondatrice du service, confie que le but de ce test est d’aider les gens à mieux connaitre leur prédisposition génétique en plaçant l’individu au centre des soins et des traitements en leur donnant la connaissance. C’est ainsi qu’elle explique : « Nous pouvons dire quelles sont les prédispositions génétiques, dire pourquoi il aime la coriandre ou pourquoi il pense que cela a le goût de savon […] Nous pouvons aussi détecter si vous avez cérumen « sec » ou « humide », expliquer comment vous métaboliser la caféine ou encore expliquer les raisons génétiques qui pousse un fumeur ». Elle ajoute : « La science doit être accessible à tous. Notre mission est d’aider les individus à trouver, à comprendre et à profiter du génome humain ».

Via ses services, les clients de 23andMe peuvent découvrir les liens génétiques avec leurs parents, mais aussi décider d’anonymiser leurs données pour les partager avec les chercheurs sur la plus grande plate-forme en ligne sur la recherche génétique dans le monde, et bien évidemment les partager avec leurs médecins.

En raison des préoccupations sur l’exactitude des données recueillies, la Food and Drug Administration des États-Unis a interdit que l’entreprise fasse de la publicité pour ses services en 2013. Une source au ministère britannique de la Santé (DOH) a déclaré que le produit était marqué CE, ce qui signifie qu’il répond aux exigences juridiques. Cette personne précise par ailleurs que 23andMe suit les principes énoncés en 2010 par la Human Genetics Commission au sujet de l’accès direct aux tests génétiques par les consommateurs.

Un porte-parole du DOH a par ailleurs déclaré : « Nous saluons les initiatives qui contribuent à sensibiliser la génomique et celles qui permettent aux gens de s’intéresser davantage à leur santé personnelle, mais nous exhortons les gens à réfléchir avant d’utiliser les services génomiques privés. Aucun test n’est fiable à 100% ».

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