Technologie

Year in review : les rétrospectives de Facebook suscitent les critiques

Les utilisateurs du réseau social ont certainement remarqué le billet « Year in review » dans leur timeline, une rétrospective de l’année écoulée signée Facebook. Bien que louable, cette initiative suscite les critiques.

Lorsque Facebook explique pourquoi il ne propose que le bouton « J’aime » et pas celui « Je n’aime pas », il est fait mention que le réseau social se présente comme un instrument positif visant à promouvoir le bonheur. Mais comme son but est aussi de collecter tous les instants quotidiens, tout ce qui est publié n’est malheureusement pas toujours heureux.

Dès lors, lorsque Facebook décide de proposer le billet « Year in review », une rétrospective propre à chaque utilisateur établie sur la base des photos et des statuts les plus populaires disséminés sur leur profil, il arrive que l’algorithme utilisé remonte des souvenirs que les utilisateurs auraient préféré oublier.

C’est par exemple ainsi que l’infortuné Eric Meyer publie un billet sur son blog intitulé « La cruauté malencontreuse des algorithmes » pour raconter comment une photo de sa fille de six ans, décédée quelques mois plus tôt, s’est retrouvée épinglée en haut de son mur sans qu’il soit possible de l’arrêter.

Le forum Reddit compile de nombreux autres témoignages, comme celui de cette femme qui raconte que « La mienne révèle l’annonce de ma grossesse et un peu plus loin la perte de notre bébé âgé de 23 semaines ».

Alors que Facebook annonce privilégier le bonheur, ces exemples sont synonymes d’un gros couac.

Il est estimé que le réseau social s’est basé sur le fait qu’un contenu largement diffusé est un fait marquant, donc forcément heureux… une véritable bévue en partant du principe que les messages de condoléances peuvent tout autant être largement diffusés.

Alors que Facebook avait secrètement mené une enquête qui a révélé que les humeurs sont bel et bien épidémiques au point que « Nous nous inquiétions que l’exposition à la négativité de certains pousse les individus à ne plus consulter Facebook », pourquoi le réseau social n’a pas fait plus d’efforts pour éviter que cette négativité remonte dans ses « Year in review » ?

En fait, c’est l’algorithme censé déterminer les expressions (joie, neutre et tristesse) qui ne semble pas à même de correctement évaluer ce que les utilisateurs publient. Il est vrai que si comprendre des mots peut encore être relativement simple en s’appuyant sur un dictionnaire, comprendre une émotion est nettement plus complexe que comprendre de simples mots.

Au final, on retient donc que les utilisateurs publient sur Facebook toutes leurs émotions alors même que le réseau social ne veut véhiculer que de la positivité. Alors que Mark Zuckerberg ne prend pas en compte tout l’aspect négatif et malheureux de ce qui est publié, des couacs tels que celui de « Year in review » se reproduiront.

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3 commentaires

  1. Il faut arreter de faire croire aux gens qu’ils ne sont pas responsables.
    Comme pour toute chose sur Facebook, on decide d’adherer ou non, cette retrospective n’est pas obligatoire, de plus on peut en modifier le contenu avant publication…

  2. Quelle idée de partager sur Facebook la mort d’un de ses enfants où une grossesse avortée. Les gens sont assez prévenus, ils n’ont qu’à pas rendre leur vie privée publique ! Alors effectivement mon « Year in review » est pourri parce qu’il n’y a presque rien dedans, mais dans un sens ça me rassure sur ma manière d’utiliser Facebook.

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