Sciences

Voyage habité vers Mars : attention aux radiations cosmiques

Alors que le champ magnétique terrestre nous protège tel un bouclier contre les radiations cosmiques, une étude révèle qu’ils pourraient être dommageables pour des astronautes.

Nous sommes protégés des radiations cosmiques pour le champ magnétique terrestre. Même les astronautes qui sont à bord de la Station spatiale internationale (ISS) sont protégés. La question de leur dangerosité se pose si un être humain va plus loin, par exemple dans le cadre d’un voyage habité vers Mars.

C’est pour répondre à cette question que des scientifiques ont soumis des souris à des flux de particules de haute énergie semblables aux radiations cosmiques que rencontreraient les astronautes en se rendraient sur la planète rouge. Mauvaise nouvelle, ils ont observé des dommages au niveau du cerveau des rongeurs, notamment une moins bonne transmission des signaux entre les synapses se traduisant par une forte chute de la performance.

L’étude révèle en fait que l’exposition à aux radiations cosmiques provoquent une inflammation du cerveau chez les souris, ce qui affecte la capacité de transmissions des signaux entre leurs neurones. Des images de cerveaux de souris ont montré que leur réseau de communication avait été endommagé.

L’exposition a aussi eu des effets sur le long terme. Six semaines après avoir été exposées aux particules énergétiques, les souris possédaient moins de synapses dendritiques, ces structures qui dépassent des neurones et transportent les signaux électrochimiques. Ces branches semblaient touchées et diminuées d’une manière similaire à ce qu’une maladie neurodégénérative comme la maladie d’Alzheimer peut provoquer.

« Les baisses de performance, les pertes de mémoire, de conscience et de la capacité à se concentrer pendant les vols spatiaux pourraient affecter les activités essentielles à la mission, et l’exposition à ces particules pourrait avoir des conséquences néfastes à long terme sur la cognition tout au long de la vie », a expliqué le professeur de radio-oncologie Charles Limoli. « Cela pourrait conduire à une baisse en termes de performance, une anxiété élevée et pourrait affecter la capacité à résoudre des problèmes », a-t-il ajouté.

Il juge aussi que « cela ne devrait pas faire obstacle à nos efforts pour planifier de futures missions spatiales lointaines incluant l’homme ». « Ce n’est pas un élément rédhibitoire, cela représente un problème auquel la NASA doit se préparer ».

Si le risque concerne les missions habitées de la NASA vers Mars, d’ici les années 2030, cela concerne aussi Mars One, cette société néerlandaise qui ambitionne de construire une colonie permanente sur la planète rouge d’ici 2020.

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