Technologie

Une biographie sur Elon Musk révèle les secrets de ses recrutements

Travailler pour SpaceX ou Tesla fait certainement rêver beaucoup de monde. Comment se faire engager par Elon Musk ? Une biographie nous explique notamment comment il recrute.

« Elon Musk: l’entrepreneur qui va changer le monde » (Editions Eyrolles) vient de sortir, il s’agit d’une biographie sur le patron de SpaceX et Tesla. Le livre, écrit par Ashlee Vance, révèle notamment son côté perfectionniste, comment il engage ses collaborateurs ?

Pour changer le monde, pour le façonner comme il l’imagine, il veut s’entourer des meilleurs. C’est pour cette raison que le processus d’embauche est un peu particulier. « Le modèle de recrutement de SpaceX est sensible aux notes excellentes obtenues dans des écoles excellentes. Mais la société cherche surtout à détecter des ingénieurs qui ont démontré des traits de personnalité de type A au cours de leur vie. Ses recruteurs recherchent par exemple des gens qui ont brillé dans des concours de réalisation de robots ou qui ont construit des voitures de course originales », rapporte par exemple Dolly Singh, une ancienne responsable du recrutement. Elle explique aussi qu’« il s’agit de trouver des personnalités passionnées, capables de bien travailler en équipe et qui ont une expérience pratique du travail du métal. Même si ton travail consiste à écrire du code, tu dois comprendre comment fonctionne la mécanique ».

Le recrutement s’effectue en partie par un chasseur de tête, mais aussi par des techniques moins conventionnelles. Les ingénieurs étaient découverts en épluchant les articles des revues scientifiques, en assistant à des congrès et ses expositions, etc. « Les recruteurs remettaient des enveloppes contenant une invitation pour une première rencontre dans un bar ou un restaurant des environs. Les candidats qui s’y rendaient découvraient qu’ils faisaient partie d’une poignée d’élus parmi les participants au congrès », raconte-t-elle. Ce n’est qu’à ce moment que le véritable concours d’entrée commençait.

« SpaceX soumet ses recrues potentielles à un feu roulant d’entretiens et de tests. Certains entretiens sont d’aimables conversations où l’on se découvre mutuellement. D’autres sont remplis d’épreuves parfois difficiles. Les interrogatoires les plus rigoureux sont en général réservés aux ingénieurs, mais gestionnaires et commerciaux sont aussi mis à rude épreuve. Les programmeurs qui s’attendent à passer par des épreuves classiques ont un réveil pénible. »

Pour travailler chez SpaceX, rien de simple. Habituellement, un programmeur fait face à un problème nécessitant quelques dizaines de lignes de code. Pour travailler pour Elon Musk, l’exercice en exige au minimum 500 lignes !

Après toutes les épreuves, la dernière consiste à rédiger une lettre de motivation à Elon Musk pour lui expliquer ses motivations à vouloir travailler pour lui. Ce n’est qu’après cette dernière étape que l’on pourrait être éventuellement embauché.

Les 1 000 premiers collaborateurs de SpaceX ont tous eu droit à un entretien avec le grand patron. Aujourd’hui, il ne reçoit plus que les ingénieurs. À l’occasion de cette rencontre, Elon Musk a pour habitude de poser la devinette suivante : « Vous êtes sur la surface de la Terre. Vous marchez un kilomètre au vers le sud, un kilomètre vers l’ouest et un kilomètre vers le nord. Vous vous retrouvez exactement au point de départ. Où êtes-vous ? » La réponse est évidente pour beaucoup de personnes : au pôle Nord. En fait, le PDG met alors en évidence qu’il existe une seconde bonne réponse, quelque part vers le pôle Sud. Ce point se situe là où, si vous marchez un kilomètre vers le sud, la circonférence de la Terre se réduit à un kilomètre.

En fait, Dolly Singh explique que SpaceX est un must qui pourrait être comparé aux forces spéciales par rapport à l’armé. « Si vous aimez que ce soit très dur, c’est bien. Sinon vous feriez mieux de ne pas venir ».

Elle explique d’ailleurs que beaucoup craquent au bout de quelques semaines, que les semaines de 90 heures ou la brusquerie du boss ne sont pas faciles à supporter. Pourtant, « parmi les personnes rencontrées pour la rédaction de ce livre, beaucoup critiquent les horaires de travail, la brusquerie de Musk, ses exigences parfois ridicules. Presque toutes cependant, même celles licenciées, lui rendent hommage et le décrivent en des termes habituellement réservés aux superhéros ou aux divinités ». En clair, il faut mériter de travailler pour Elon Musk, ce n’est pas à la portée de n’importe qui. Vous en sentez-vous capable ?

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