Technologie

BlackBerry : vers un avenir sans fabrication de téléphones ?

Alors que BlackBerry tente toujours de se sortir de sa mauvaise passe financière, il est fort possible que la marque canadienne ne fabrique plus de téléphone si cette activité devait rester déficitaire.

Alors que les appareils BlackBerry étaient incontournables auprès des dirigeants d’entreprises et des hommes politiques il y a encore quelques années, la marque canadienne a vu son marché totalement s’écrouler face à la forte pression des produits concurrents. La dégringolade est telle que la marque n’a livré que 2 millions d’appareils lors du dernier trimestre alors qu’elle en livrait plus de 50 millions par année au sommet de sa gloire.

C’est pour tenter de redresser le navire en perdition que John Chen a été nommé à la tête de BlackBerry en fin d’année dernière. Après avoir annoncé un recentrage des activités du groupe à la fin février, il annonce aujourd’hui vouloir aller de l’avant.

Témoin de ce changement d’état d’esprit, après avoir considéré l’activité des téléphones comme stratégique pour l’entreprise, il considère désormais que « si nous ne pouvons pas gagner de l’argent avec les portables, je ne veux plus être dans les portables », expliquant que cette activité pourrait être maintenue qu’à partir de 10 millions d’unités vendues par an.

Si la décision de ne plus fabriquer de téléphone n’est pas encore tombée, John Chen précise tout de même « avoir peu de temps pour trancher la question ».

Si la perte financière au dernier trimestre est moins pire que prévu, il n’en demeure pas moins que le chiffre d’affaires a chuté de 64%, ce qui pousse John Chen à devoir trouver de nouveaux marchés.

Ses deux principaux axes de réflexion sont le segment des entreprises, qui avait fait sa fortune avant sa chute, et le « machine-to-machine » (M2M). Dans le premier cas, il s’agirait avant tout de se focaliser sur les communications sécurisées et la messagerie sécurisée, sans se laisser distraire par le marché grand public, alors que l’autre stratégie vise à percer sur le marché des objets connectés.

Au sujet du M2M, le patron de BlackBerry demeure pourtant prudent et réaliste en affirmant qu’il ne savait pas quand ce créneau serait porteur, mais aussi que des partenariats devront être conclus. Dès lors, cette option s’apparente plus à du long terme.

Si l’avenir de BlackBerry s’annonce compliqué et incertain vu de l’extérieur, John Chen reste optimiste en annonçant que l’exercice fiscal qui vient de commencer devrait s’achever avec un retour à la génération de trésorerie positive, et que les bénéfices seront quant à eux de retour lors de l’exercice 2015-2016. La seule question est de savoir après quels sacrifices ?

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Un commentaire

  1. Bonjour,

    Comment vont-ils réaliser des bénéfices s’ils arrêtent de vendre des mobiles ?
    merci pour l’article

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