Sciences

La dague de Toutankhamon était d’origine céleste, forgée dans une météorite

Ces derniers mois, on a beaucoup parlé de Toutankhamon en raison de la possible existence de deux chambres secrètes dans sa tombe. Début mai, l’espoir de découvrir de nouveaux trésors a été tempéré par le nouveau ministre égyptien des antiquités, Khaled al-Anani. Malgré son annonce de ne pas vouloir autoriser de nouvelle fouille pour le moment, le célèbre tombeau découvert par en 1925 par Howard Carter fait tout de même parler de lui. En l’occurrence, c’est la dague découverte près de la momie du Pharaon qui est actuellement sous le feu des projecteurs.

Découverte en 1925 par Howard Carter, la dague en question se trouvait à l’intérieur du sarcophage de Toutankhamon, contre la cuisse de la momie. Actuellement exposée au musée du Caire, elle se compose d’un manche en or ouvragé, d’un pommeau en cristal de roche et d’une lame en fer qui a à peine rouillé malgré ses 3 300 ans. Selon la légende, elle était d’origine divine ou céleste.

La position de la dague dans le sarcophage est indiquée par la flèche blanche, en bas à gauche de la photo. University of Oxford
La position de la dague dans le sarcophage est indiquée par la flèche blanche, en bas à gauche de la photo. University of Oxford

Comme l’explique un article qui vient de paraitre dans la revue Meteoritic & Planetary Science, cette dague d’une longueur de 34,2 cm était bien d’origine céleste, en tout cas sa lame. Une équipe de chercheurs italiens et égyptiens a en effet découvert que le fer utilisé pour forger la lame provenait d’une météorite.

C’est en utilisant la spectrométrie de fluorescence des rayons X que Daniela Comelli (École polytechnique de Milan), Massimo d’Orazio (université de Pise) et Mahmud el-Galwagy (musée du Caire) ont découvert que la lame de la dague de Toutankhamon contient 10,8 % de nickel et 0,58 % de cobalt, un objet forgé avant le XIXe siècle qui ne devait pas contenir plus de 4 % de nickel. En contenant entre 5 et 35 % de nickel, les météorites sont l’explication avancée par les scientifiques. « L’origine météorique du fer est clairement indiquée par le fort pourcentage de nickel », résumé Daniela Comelli, principale auteur de l’étude.

Les auteurs de cette étude soulignent que les Égyptiens ne savaient pas forger le fer « normal » à cette époque, mais étaient parfaitement capables d’utiliser le fer provenant des météorites. En plus de la dague de Toutankhamon, d’autres objets en fer météorique avaient déjà été retrouvés. Notamment de petites perles de fer datant de 3200 ans av. J.-C. provenant d’une tombe de Gizeh.

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