Sciences

De la vie sous la couche glacée d’Encelade

Des scientifiques estiment que la vie pourrait exister sous la glace d’Encelade, une lune qui orbite autour de Saturne.

Est-ce que la première trace de vie extraterrestre sera découverte sur une lune de Saturne ? C’est ce que pense désormais la science.

Deux études à ce sujet ont été publiées dans la revue Nature, des travaux réalisés à partir des données recueillies par la sonde Cassini qui étudie les anneaux de Saturne.

La première concerne de minuscules grains de minéraux expulsés par Encelade. Selon les chercheurs, ces grains de silices ne peuvent provenir que de cheminées hydrothermales situées au fond d’un océan d’eau liquide qui éjectent de l’eau chaude chargée en minéraux, d’une température d’au moins 90°C.

De telles sources chaudes existent au fond de nos océans. Elles sont un lieu d’échanges privilégié entre l’eau et la roche, un environnement où notamment les bactéries peuvent proliférer.

Fait important, les grains de silice sont « jeunes », ce qui laisse à penser que cette activité géothermique est toujours d’actualité en ce moment, et cela certainement depuis des millions d’années.

La seconde étude concerne les nuages de vapeur et de glace qui s’échappent du pôle Sud d’Encelade, des nuages qui contiennent du méthane.

Dans ses conclusions de cette étude publiée il y a peu de temps, ses auteurs affirment que l’activité géothermique est l’une des deux explications à la présence de méthane dans ces nuages, une théorie confirmée par la publication de l’autre étude.

Alors qu’aucune activité géothermique n’avait jamais été identifiée ailleurs que sur Terre, les conclusions de ces deux études sont très importantes. Elles sont d’autant plus importantes que l’interaction d’eau chaude avec un fond rocheux est un sérieux indice de la présence d’organismes vivants.

En l’état actuel des connaissances, il ne s’agit bien évidemment que de soupçons. Pour pouvoir le prouver, il faudra bien un jour aller le vérifier.

À ce sujet, des projets sont à l’étude en Europe, aux États-Unis et au Japon pour envoyer un autre véhicule spatial en direction de Saturne et ses lunes alors que la mission de Cassini doit se terminer en 2017.

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