Technologie

Facebook diffuse en direct la guerre de Mossoul !

Gros choc pour les utilisateurs de Facebook lundi, la guerre s’est invitée dans leur fil d’actualité avec la diffusion de la bataille de Mossoul. C’est le positivisme habituel qui a surtout été rudoyé.

À renfort de like et autres emojis relativement optimistes, les réseaux sociaux s’évertuent à véhiculer du positivisme. Ce positivisme a sérieusement été mis à mal lundi lorsque Channel 4 et Al-Jazeera, en partenariat avec la chaîne kurde Rudaw et Associated Press ont décidé de diffuser en direct la bataille de Mossoul, en Irak, où la coalition formée autour des États-Unis a tenté de reprendre la ville occupée par l’État islamique depuis 2014.

Le premier choc a tout d’abord été la violence des images diffusée en direct sur Facebook Live et sur Periscope. Le second choc a été de constater que les réseaux sociaux ne sont pas du tout adaptés à la diffusion de tels contenus. Les like et les emojis au pouce levé font en effet un peu tache lors de la diffusion de scènes de guerre.

Alors que les réseaux sociaux ont habituellement tendance à bannir tous les contenus susceptibles de choquer les utilisateurs, le choix a été cette fois de diffuser ces images. « De nombreux événements difficiles ont lieu chaque jour dans le monde, et certains de nos utilisateurs veulent y sensibiliser leurs amis. C’est pourquoi nous autorisons le partage des contenus choquants tant que ce n’est pas dans le but de célébrer la violence », a par exemple expliqué Monika Bickert, la responsable du contrôle des contenus sur Facebook.

Alors que les images diffusées par CNN il y a 25 ans lors de l’opération Desert Storm avaient choqué le monde, que dire de cette diffusion de la bataille de Mossoul diffusée en temps réel sur les réseaux sociaux ? Alors qu’il était reproché à CNN de montrer que la vision américaine de la guerre, qu’en est-il cette fois ?

À priori, tout le monde peut diffuser sur Facebook Live et Periscope, ce qui rend à priori les plateformes neutres. Mais ce n’est pas tout à fait le cas. En raison de leurs algorithmes qui remontent certains contenus selon les préférences des utilisateurs, les réseaux sociaux ont une influence directe, une sorte de filtre, sur ce qui est proposé aux utilisateurs. Ce filtrage selon les préférences des utilisateurs est donc une déformation de la perception de la réalité.

Au final, il est force de constater que les réseaux sociaux ne sont pas adaptés à la diffusion de tels contenus violents, mais aussi qu’ils biaisent l’information, ce qui n’est pas forcément souhaitable. Facebook, Twitter et les autres ont donc encore des efforts à faire s’ils veulent persévérer sur cette voie de l’actualité, aussi dramatique soit-elle.

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