Sciences

FAST : la Chine met en service le plus grand radiotélescope du monde

Avec son diamètre utile de 500 mètres, FAST est le plus grand radiotélescope du monde. Il vient tout juste d’être inauguré par la Chine, dans la région de Guizhou.

L’astronomie moderne est un enjeu de prestige et de puissance technico-scientifique pour les grandes nations.

C’est pour cette raison que les États-Unis, la France, l’Angleterre, l’Allemagne, la Russie et maintenant la Chine se livrent bataille pour posséder le plus grand télescope du monde. À ce petit jeu, les États-Unis font la course en tête.

Alors que les Soviétiques inauguraient le « plus grand télescope du monde » à Zelentchouk, dans les années 1970, les États-Unis se sont depuis offert les plus grands instruments du monde.

Il s’agit par exemple du Very Large Array au Nouveau-Mexique de 27 kilomètres, du Very Long Base Line Array de 7 000 kilomètres qui est le plus grand réseau interférométrique de la planète, des 100 mètres du Green Bank qui est la plus grande antenne orientable du monde.

Ils possèdent aussi le plus grand télescope du monde à Arecibo, dans l’île de Porto Rico. Il s’agit d’un radiotélescope de 300 mètres de diamètres, une installation rendue mondialement connue en raison de son utilisation comme lieu de tournage pour un James Bond.

Désormais, le plus grand radiotélescope du monde n’est plus américain, mais chinois. La Chine vient en effet de mettre en service son FAST (Five hundred meter Aperture Spherical Telescope) d’un diamètre utile de 500 mètres.

Avec le FAST, la Chine détrône les États-Unis à plat de couture avec un télescope qui possède pratiquement le double de taille par rapport au télescope d’Arecibo.

Il utilise d’ailleurs le même principe, à savoir un miroir métallique fixe, installé dans un karst de la province de Guizhou de manière à épouser la forme naturelle d’une dépression rocheuse.

Le miroir est composé de 4500 panneaux qui sont orientables pour suivre la course apparente des astres dans le ciel.

FAST a été conçu pour observer les très grandes longueurs d’onde, entre 10 centimètres et 4,2 mètres. Sa conception n’a pas exigé une précision extraordinaire de construction.

Sa construction a pour sa part coûté moins de 200 millions d’euros. Sa mission va être d’étudier les pulsars avec l’espoir pour les astronomes chinois d’obtenir un Prix Nobel de physique avec leur instrument géant, comme l’ont obtenu leurs collègues américains.

Pour l’aspect marketing de FAST, la Chine communique sur l’espoir d’être le premier pays à écouter des civilisations extraterrestres.

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