Sciences

Feu vert pour l’expérimentation des greffes d’utérus à Limoges

Le CHU de Limoges a reçu les autorisations nécessaires pour procéder à des expérimentations sur des greffes d’utérus provenant de donneuses défuntes.

C’est avec l’espoir de « permettre à des femmes nées sans utérus ou ayant subi une hystérectomie pour une pathologie bénigne, de pouvoir donner naissance, grâce une greffe d’utérus » que le CHU de Limoges va prochainement mener des expérimentations sur des greffes d’utérus. L’établissement a reçu le feu vert de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

L’équipe de gynécologie obstétrique du CHU de Limoges, qui va mener ces expérimentations, utilisera des greffes d’utérus provenant « de donneuses en état de mort encéphalique ».

« La greffe d’utérus à partir de donneuses défuntes a déjà été tentée en Turquie en 2012, sans qu’on connaisse à ce jour les résultats obtenus », a précisé le Dr Pascal Piver, membre de l’équipe.

D’autres équipes dans la course

À ce jour, seule une équipe suédoise a réussi à obtenir une naissance, en septembre 2014. Mais à la différence du CHU de Limoges, la greffe a été faite avec un utérus prélevé sur une donneuse vivante, une femme âgée ménopausée de 61 ans, amie de la patiente de 36 ans, née sans utérus à cause d’une maladie génétique.

Pour mener à bien ses essais, le CHU de Limoges a bouclé le financement du projet, notamment grâce à un soutien du ministère de la Santé. Il va donc prochainement démarrer.

Une autre autorisation d’essai clinique a été accordée à une équipe américano-britannique, pour la même expérimentation. Mais pour le moment, cet autre projet n’a pas encore trouvé de financement pour ses travaux, ce qui signifie qu’il est en attente.

Une première greffe d’utérus à partir d’un utérus provenant d’une défunte pour la France

Pour autant que les expérimentations du CHU de Limoges se déroulent comme prévu, l’hôpital pourrait être le premier au monde à donner naissance à un enfant en réussissant la greffe d’un utérus provenant d’une défunte. Mais avant de crier victoire, il faut encore que l’essai clinique aboutisse.

Justement, il est prévu qu’une première greffe soit tentée à partir de fin 2016 pour une première naissance espérée à la fin 2018.

L’essai clinique « portera sur huit femmes volontaires, recrutées au niveau national, avec des critères de sélection très stricts. Les patientes devront avoir entre 25 et 35 ans, ne jamais avoir eu d’enfants et être en bonne santé », a précisé le CHU de Limoges dans un communiqué.

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