Sciences

La prise régulière d’aspirine réduit les risques de cancers digestifs

L’aspirine ne soigne en rien un cancer digestif. Malgré cela, une prise régulière d’aspirine est très utile, car elle contribue à notablement réduire le risque d’apparition d’un cancer, notamment d’un cancer colorectal. C’est une étude publiée dans la revue scientifique JAMA Oncology qui le dit.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs de l’hôpital général du Massachusetts de Boston ont étudié plus de 135 000 hommes et femmes pendant 32 ans. Leur constat est que 20 400 cancers ont été diagnostiqués chez les 88 084 femmes suivies, et 7 571 cancers chez les 47 881 hommes.

Le plus intéressant dans cette étude, c’est qu’il a été constaté que le risque de développer un cancer est réduit de 3% lorsqu’une personne prend au moins 2 fois par semaine de l’aspirine. Dans le cas des cancers digestifs, une prise régulière d’aspirine pendant au moins 6 ans permet de réduire de 19% pour le cancer colorectal et de 15% pour le cancer de l’estomac ou de l’intestin. Par contre, les chercheurs soulignent que la prise régulière d’aspirine n’a eu aucun effet sur le risque des cancers les plus meurtriers, que cela soit le cancer du sein, de la prostate ou des poumons.

Sur la base de leur étude, les chercheurs estiment que la prise régulière d’aspirine pourrait prévenir l’apparition de 17% des cancers du côlon chez les personnes qui ne participent à aucun programme de dépistage. Pour les personnes effectuant des coloscopies, le risque serait réduit de 8%.

Ils précisent que leur étude indique que l’aspirine a un effet protecteur contre la formation de cellules cancéreuses dans l’appareil digestif, en soulignant que les mécanismes protecteurs sont encore inconnus. D’autres recherches sont donc nécessaires pour comprendre l’effet exact de l’aspirine.

Comme l’aspirine peut causer des effets secondaires potentiellement graves, la prescription préventive de l’aspirine n’est pas encore à l’ordre du jour. L’aspirine provoque notamment une augmentation du risque d’hémorragies, d’ulcères et d’anémies.

Si cet article a captivé votre intérêt, vous trouverez certainement les prochains tout aussi passionnants. Assurez-vous de ne rien manquer en vous abonnant à linformatique.org sur Google News. Suivez-nous aussi sur Facebook et Twitter.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page