Sciences

La sonde Rosetta observe le réveil d’un jet de poussière

C’est la première fois que la sonde Rosetta a pu capturer le réveil d’un jet de poussière de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko.

Cela fait maintenant plusieurs mois que la sonde Rosetta est en orbite autour de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Pour la première fois, la sonde européenne a réussi à capturer une image d’une éruption de poussière.

L’image a été prise au mois de mars, par l’instrument OSIRIS qui est à bord de Rosetta. Le cliché montre le jet du côté obscur de la comète alors qu’une autre photo, prise deux minutes avant, ne montre aucune activité dans cette zone de la comète.

« Personne n’a jamais vu le réveil d’un jet de poussière avant. Ce fut une découverte chanceuse », confie Holger Sierks, chercheur principal de l’instrument OSIRIS à l’Institut Max Planck. « Il est impossible de planifier une telle image ».

Alors que l’activité de la comète s’accroit au fur et à mesure de son rapprochement du soleil, il est possible que cela ne soit pas la dernière fois que Rosetta assiste au réveil d’un jet de poussière.

Les jets de poussière sont créés lorsque le noyau du corps glacé réchauffe jusqu’au moment où la glace se transforme rapidement en gaz à la surface de la comète, dans un processus appelé sublimation. Ce processus crée atmosphère de la comète.

« Le jet de poussière observé par Rosetta pourrait avoir été causé par la lumière du soleil frappant certaines parties de la comète auparavant caché de l’étoile », explique le scientifique Jean-Baptiste Vincent. Il est aussi possible que le jet soit une explosion déclenchée par de la chaleur qui serait pénétrée dans une couche plus profonde de la comète, selon l’Agence spatiale européenne.

Jet de poussière photographié par Rosetta (dans la partie ombrée de la comète) (ESA)
Jet de poussière photographié par Rosetta (dans la partie ombrée de la comète) (ESA)

La comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko sera à son point le plus proche du soleil en août. Cela laisse potentiellement espérer aux scientifiques d’autres aperçus de l’activité à la surface de la comète.

D’ici là, les chercheurs espèrent aussi voir revenir à la vie Philae, le robot qui s’est posé en novembre dernier sur la comète et qui s’est mis en hibernation faute d’énergie. Alors que l’activité de la comète augmente, les scientifiques espèrent qu’elle se réveille pour poursuivre ses analyses à la surface de la comète.

Image de la comète prise juste avant le jet de poussière (ESA)
Image de la comète prise juste avant le jet de poussière (ESA)

Alors que l’ESA est ms Rosetta en écoute d’une éventuelle communication de Philae, la sonde n’a pour le moment rien capté. « Probablement, Philae se réveillera en mai ou en juin. Mais nous ne voulons pas rater le moment de son réveil s’ il se retrouve avec assez d’énergie et une température suffisante pour se réveiller plus tôt », confie Stephan Ulamec, le responsable de Philae.

Activité de la comète Tchouri capturée par la sonde Rosetta de janvier à mars 2015 (ESA/Rosetta/NAVCAM – CC BY-SA 3.0 d'IGO)
Activité de la comète Tchouri capturée par la sonde Rosetta de janvier à mars 2015 (ESA/Rosetta/NAVCAM – CC BY-SA 3.0 d’IGO)

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