La sonde Rosetta sème le doute sur l’origine de l’eau terrestre
Les résultats de la sonde Rosetta sèment le doute sur la théorie qui prétend que l’eau terrestre proviendrait des comètes.
Les scientifiques qui ont analysé l’eau de la comète Tchouri viennent de publier le résultat de leurs recherches dans la revue Science. Le moins que l’on puisse dire est que cette publication sème le doute sur l’origine de l’eau terrestre.
En effet, les théories actuelles évoquent que l’eau sur Terre proviendrait à l’origine des comètes qui ont frappé notre planète il y a des millions d’années. Les données de Tchouri prouvent que ce n’est pas possible.
Le taux entre l’eau lourde (HDO) et l’eau normale (H2O) est en effet trois fois plus élevé sur Tchouri que dans nos océans. Le taux découvert est même le plus important jamais mesuré dans notre système solaire. C’est sur la base de cette découverte que le Prof Kathrin Altwegg, de l’Université de Berne, déclare : « C’est trois fois plus élevé que sur la Terre, ce qui signifie que ce type de comète n’aurait pas pu apporter de l’eau à la Terre ».
Ce résultat a été obtenu par l’instrument Rosina qui a « respiré » les gaz échappés de Tchouri. Le Pr Monica Grady suggère donc d’attendre les résultats des instruments Cosac et Ptolémée de Philae pour avoir des valeurs plus précises encore.
En l’état des découvertes, les premiers résultats de la sonde Rosetta sèment déjà le doute sur l’origine de l’eau terrestre. Qu’en sera-t-il des autres résultats ?