Sciences

L’aventure se nomme Pluton

Depuis sa découverte aux confins de notre système solaire, Pluton est un peu l’oubliée de l’exploration spatiale. L’aventure va commencer avec l’arrivée de la sonde New Horizons.

Depuis l’antiquité et les débuts de la « science des astres », le nombre de planètes n’a cessé d’évoluer. On a tout d’abord découvert Vénus, Jupiter, Mars, Saturne et Mercure, les planètes les plus proches du Soleil.

L’invention du télescope a par la suite permis de découvrir les satellites galiléens de Jupiter, les anneaux de Saturne, mais aussi la planète Uranus. Par de savants calculs des perturbations de l’orbite d’Uranus, l’astronome Le Verrier découvre Neptune. Il restait encore un vague soupçon d’existence d’une planète encore plus lointaine…

Dans l’espoir de la découvrir, l’astronome américain Percival Lowell fit construire un observatoire spécialement dédié cette observation dans le désert de l’Arizona. Ses recherches furent infructueuses durant plusieurs années. Un jeune fermier du Kansas, engagé en tant que « technicien de surface », fit remarquer aux astronomes professionnels qu’ils ne trouveraient jamais rien avec leurs méthodes. Ce passionné leur proposa une nouvelle méthode. Trois mois plus tard, en 1930, Clyde Tombaugh, découvrit la planète tant recherchée.

Suite à un appel au public, c’est une jeune Anglaise âgée de 11 ans qui donna le nom de Pluto(n) à cette planète en référence au dieu froid et lointain qui régnait sur les enfers.

La découverte de Pluton était la première qu’un Américain faisait une découverte astronomique majeure. L’affaire fit si grand bruit que même Walt Disney fut impressionné au point de donner le nom de « Pluto » au chien qui accompagnait Mickey.

Depuis l’avènement du télescope spatial, de très nombreuses planètes comme Pluton ont été découvertes. C’est pour cette raison qu’hormis les quatre planètes rocheuses (Mercure, Vénus, la Terre et Mars) et les quatre grandes planètes gazeuses (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune), Pluton et les autres petits astres ont été regroupés la nouvelle catégorie des « planètes naines ».

En 1992, la Poste américaine publie une série de timbres sur l’exploration des planètes du Système Solaire. Pour Pluton, il est mentionné : « not yet explored » (« pas encore explorée »). C’est en observant ce timbre que Robert Staehle, un jeune ingénieur du JPL, s’est dit : « Pluton, c’est pour moi ! ».

Rob Staehle a alors révolutionné les méthodes de travail du JPL et de la NASA pour lancer l’ambitieuse mission « Pluto Express » en s’appuyant sur les dernières avancées en matière d’électronique, d’instruments, d’informatique et d’organisation. Malheureusement pour lui, les tiraillements politiques et les coupes budgétaires ont enterré le projet à la fin des années 90.
La découverte de 1 500 nouvelles petites planètes a permis de ressusciter le projet sous le nom de « News Horizons ». C’est le 19 janvier 2006 que la sonde a finalement quitté la Terre en direction de Pluton.

Actuellement, la sonde est en approche de sa première destination : Pluton. C’est le 14 juillet prochain que New Horizons sera au plus près de cette planète naine pour le moment si mystérieuse.
Par la suite, il est prévu que la sonde continue son voyage aux confins de notre système solaire en allant observer de plus près deux ou trois objets transneptuniens de la Ceinture de Kuiper.

En fait, bien que l’aventure Pluton ait débuté il y a de nombreuses années, on est actuellement en plein dans l’intrigue : la phase de découverte de près tant attendue.

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