Sciences

L’ESA publie d’incroyables images prises par Rosetta

L’Agence spatiale européenne a publié de nouvelles images inédites prises par la sonde Rosetta, de la comète Tchouri, mais aussi de la Terre et de Mars.

Samedi dernier, la sonde européenne Rosetta est passée à seulement 14 kilomètres de la comète 67P. Ce survol rapproché a permis de prendre de magnifiques images avec beaucoup de détails incroyables.

Un assemblage de 4 clichés pris samedi de la région du « cou ». Pris à 14 km, la résolution est de 1,7 m/pixel. On trouve le grand lobe de la comète glacée à gauche, et le petit lobe vers la droite.
Un assemblage de 4 clichés pris samedi de la région du « cou ». Pris à 14 km, la résolution est de 1,7 m/pixel. On trouve le grand lobe de la comète glacée à gauche, et le petit lobe vers la droite.

Ces images donnent de nombreux détails, comme les marques visibles sur la surface lisse. Dans le même cadre, les détails des falaises de Hathor peuvent être vus.
La région vers la droite de l’image montre la transition entre une partie lisse, probablement couverte de poussière, et des strates sous forme de falaises.

Vue étonnante prise à 19,9 km de distance. L'échelle est d'environ 1,7 m/pixel. Composée de deux images, ce cliché mesure 3.1 x 1.7 km
Vue étonnante prise à 19,9 km de distance. L’échelle est d’environ 1,7 m/pixel. Composée de deux images, ce cliché mesure 3.1 x 1.7 km
Assemblage de 4 clichés montrant la région du « cou » parsemée de rochers. L'échelle est de 1,4 m/pixel.
Assemblage de 4 clichés montrant la région du « cou » parsemée de rochers. L’échelle est de 1,4 m/pixel.

La sonde Rosetta a été lancée en 2004. C’est avec l’aide de la gravité de la Terre et de Mars que la sonde a fait route vers la comète 67P. Il lui aura fallu dix ans pour rejoindre 67P/Churyumov-Gerasimenko.

Rosetta est en orbite depuis août 2014, après un voyage de 6,5 milliards de kilomètres dans l’espace.
Le 12 novembre 2014, elle largue Philae. Les harpons de celui-ci ne se déclenchent, ce qui fait qu’il a rebondi plusieurs fois avant de s’immobiliser. Cet atterrissage mouvementé n’a pas empêché le petit robot de réaliser 90% de ses objectifs scientifiques avant de manquer de puissance.

Pendant ce temps, Rosetta poursuit son observation en orbite. Les données recueillies livrent de précieuses informations sur les comètes. Alors que Tchouri s’approche de plus en plus du Soleil, rejette de plus en plus de gaz et de poussières, les prochaines analyses vont encore en apprendre plus sur les comètes.

« La comète est super excitante », a commenté le Dr Matt Taylor, le responsable scientifique de l’ESA. « Des centaines de kilos par seconde de matériau sont éjectés. Nous voulons faire un survol de l’une des régions actives ».

Étudier ces rejets pourrait révéler des données vitales sur comprendre les gaz et poussières que s’écoulent de la surface. Cela pourrait aussi donner des connexions entre l’atmosphère de la comète et sa surface.

Pour revenir un peu en arrière dans l’aventure de Rosetta, l’Agence spatiale européenne a justement publié un trésor d’images prises par la sonde Rosetta au cours de son long voyage vers la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Il s’agit notamment de clichés de la Terre et de Mars prises lorsque la sonde a utilisé leur « assistance gravitationnelle ».

Vue de la Terre prise par Rosetta le 5 mars 2005.
Vue de la Terre prise par Rosetta le 5 mars 2005.
Image de Mars prise par Rosetta en 2007, lorsqu'elle a utilisé son « assistance gravitationnelle ».
Image de Mars prise par Rosetta en 2007, lorsqu’elle a utilisé son « assistance gravitationnelle ».

Pour finir, il faut encore évoquer Philae, l’atterrisseur actuellement endormi à la surface de 67P faute d’énergie. Alors que la comète s’approche du Soleil, le surplus d’ensoleillement devrait permettre de recharger les batteries du robot et lui redonner vie.

Des tentatives de réveil, au courant du mois de mars, se sont avérées vaines. De nouvelles tentatives de prises de contact seront faites à partir du 14 avril prochain.

Patrick Martin explique que lors de la dernière tentative pour contacter la sonde, « nous avons essayé de lui envoyer quelques commandes pour mieux répartir sa situation de poids et de puissance. On ne sait pas si ces commandes lui sont parvenues. Nous pourrions devoir attendre un peu plus longtemps que prévu son réveil ».

Pour se réveiller, Philae doit avoir suffisamment de soleil pour produire 5,5 watts de puissance, mais aussi que sa température soit d’environ -45°C. Pour communiquer avec Rosetta, sa température doit encore augmenter un peu et sa puissance doit monter à 19 watts.

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