Technologie

Tout comme LinkedIn, est-ce que Twitter va se faire racheter ?

En posant plus de 26 milliards de dollars sur la table pour faire l’acquisition de LinkedIn, Microsoft donne un signal fort aux marchés. Cela pousse certains analystes à imaginer que Twitter pourrait être la prochaine cible d’une acquisition visant un réseau social.

Officiellement, Microsoft a procédé à sa plus importante acquisition de son histoire pour dégager des synergies de croissance avec LinkedIn. Vu des analystes, ce rachat cacherait une autre motivation.

Trip Chowdhry, analyste chez Global Equities Research, explique par exemple l’éditeur de Redmond tente de détourner l’attention des difficultés de son activité traditionnelle de systèmes opérationnels pour ordinateurs. Il souligne également que la croissance de LinkedIn est déjà en train de s’essouffler. De fait, il estime que cette acquisition pourrait marquer la fin d’une bulle financière entourant les réseaux sociaux. « Cette acquisition signifie que nous sommes à la fin de l’engouement pour les réseaux sociaux », estime-t-il. « Leur rythme de croissance va considérablement ralentir ».

Il ajoute : « Quand deux entreprises en difficulté fusionnent, c’est un signal d’alerte pour le secteur ». « Si quelqu’un pense que le meilleur reste à venir pour les actions du secteur, il va être déçu ». En clair, il pourrait s’agir d’un signal d’alarme.

« Il y a beaucoup de groupes qui veulent détourner l’attention des investisseurs de leurs problèmes fondamentaux », explique encore l’analyste pour évoquer d’autres acquisitions du même genre. Trip Chowdhry n’est pas le seul à penser de la sorte vu que l’action de Twitter a bondi de 10 % lundi suite à l’annonce de l’acquisition de LinkedIn par Microsoft.

Pourquoi cette envolée ? Simplement par ce que Twitter pourrait bien être la prochaine cible d’un acquéreur à l’heure où les réseaux sociaux sont à la recherche de nouveaux axes de développement. « Cela augmente la valeur de ceux qui restent car il n’y en a pas beaucoup qui sont arrivés à atteindre une taille véritablement désirable », fait remarquer Lou Kerner, fondateur du Social Internet Fund.

Le problème de Twitter est que l’entreprise se bat pour faire croitre sa base d’utilisateurs. « Les acquéreurs potentiels regardent les produits qui peuvent favoriser leur croissance et n’ont pas besoin d’être complètement repensés. Twitter possède la dimension nécessaire, mais n’a pas la croissance. Il est donc une cible bien moins attirante que ne pouvait l’être LinkedIn », explique encore Trip Chowdhry.

En référence à Snapchat et Pinterest qui ne sont pas encore cotés, il prévient encore qu’« il va y avoir un dur retour à la réalité ». Selon lui, « le modèle opérationnel n’est pas viable ».

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