C’est mardi que Novespace, filiale de l’agence spatiale française, a organisé le premier vol scientifique de son nouvel Airbus A310 Zéro-G.
Novespace, filiale de l’agence spatiale française, organise des vols paraboliques recréant les conditions de l’apesanteur pour les chercheurs et les particuliers.
Pour effectuer ces vols paraboliques, un avion, à une vitesse de 810 km/h, se cabre pour atteindre un angle de 47 degrés. La poussée des moteurs est ensuite fortement réduite d’une manière soigneusement dosée pour que toutes les forces s’appliquant à l’avion (portance, traînée et poussée) s’annulent. « C’est grâce à la qualité de pilotage que, pendant 22 secondes, on peut faire croire à l’avion qu’il est dans le vide », explique Jean-François Clervoy, le président de Novespace et astronaute de l’Agence spatiale européenne (ESA).
L’A300 de Novespace était « en bout de course », après 18 ans de service explique Jean-François Clervoy. C’est pour cette raison que le nouvel Airbus A310 Zéro-G a été testé mardi. « Le vol s’est très bien passé. Tout le monde a eu l’impression que c’est plus précis, plus doux et plus facile ».
« Le nouveau laboratoire volant offre aux scientifiques du monde entier un accès à l’apesanteur à nettement moindre coût que des vols orbitaux », a souligné Jean-François Clervoy. « À raison de 31 paraboles de 22 secondes chacune, cela représente environ dix minutes cumulées d’apesanteur pour chaque vol » a-t-il précisé.