Sciences

Les océans sont insidieusement affectés par le réchauffement climatique

Le réchauffement climatique a un impact insidieux sur les océans, c’est ce que dénonce un rapport signé par 80 scientifiques, une situation inquiétante qui menace notre sécurité alimentaire.

Les massifs coralliens sont en train de mourir, c’est l’une des conséquences du réchauffement climatique. Comme l’explique un rapport publié le 5 septembre 2016, signé par 80 scientifiques, les autres causes sont aussi la multiplication des tempêtes, la prolifération des algues et des bactéries… Mais ce que met aussi en évidence ce document, c’est l’impact insidieux du réchauffement climatique sur les océans.

Selon ce rapport de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), le réchauffement climatique augmente la salinité et l’acidité des océans, ce qui a pour conséquence de favoriser les maladies des animaux et végétaux marins. Mais comme 70 % de la biodiversité de notre planète se trouve dans les mers, c’est toute notre sécurité alimentaire qui est menacée. « Nous savons que tous les océans font vivre la planète. Nous savons qu’ils nous fournissent la moitié de notre oxygène, et pourtant nous sommes en train de rendre ces océans malades », dénonce Inger Andersen, la directrice générale de l’UICN.

Migration des méduses et du plancton

Par exemple, les scientifiques expliquent que les méduses et le plancton migrent en direction des pôles et du froid. Ils parcourent jusqu’à 10 ° de latitude, près de 2000 km. Tous les organismes marins ont ainsi commencé à migrer, avec des conséquences sur la reproduction et la nutrition de nombreuses espèces. « Ces migrations sont plus rapides que ce que nous voyons sur le sol » explique Dan Laffolley, l’un des auteurs du rapport.

La hausse des températures entraîne aussi une féminisation des tortues et la propagation des microbes, des agents pathogènes qui peuvent engendrer des maladies neurologiques comme la Ciguatera, un phénomène actuellement observé en Polynésie. Plus près de chez nous, la culture des moules et des huîtres est fragilisée sur nos côtes par de nouveaux parasites. En raison de la disparition des récifs coralliens, le nombre d’espèces de poissons se réduit en raison de la disparition de leur habitat naturel. Les barrières naturelles telles que les mangroves disparaissent. En raison de la montée des niveaux d’eau, les rivages deviennent plus vulnérables… La liste des impacts est encore longue.

« En Asie du Sud-Est, on attend une baisse des récoltes de la pêche maritime située entre 10 % et 30 % à l’horizon 2050 », prévient le rapport. C’est pour cette raison que les signataires de ce document soulignent l’urgence de la nécessité d’agir rapidement, notamment en mettant encore plus l’accent sur les énergies renouvelables.

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