Open Internet Project : ces éditeurs français qui résistent à Google
Face au « détournement de trafic » fomenté par Google, plusieurs centaines de sites français se sont regroupés au sein de l’Open Internet Project (OIP) pour résister.
C’est au sein de l’Open Internet Project (OIP) que plusieurs centaines de sites français se sont regroupés pour résister à Google, pour dénoncer son « détournement de trafic ». Actuellement, c’est la nouvelle fonction du moteur de recherche, appelée « Search Box », qui est dans leur collimateur.
Depuis quelques jours, lorsqu’on recherche quelque chose sur Google, un nouveau champ de recherche apparaît sous la première réponse. Le moteur de recherche Google invite l’utilisateur à préciser sa recherche pour obtenir des résultats limités au site qu’il comptait visiter, ce qui permet par exemple d’afficher que les pages d’Amazon concernant un livre recherché.
Ce que dénonce l’OIP, c’est que l’utilisateur fait un clic supplémentaire pour accéder à son résultat, ce qui est « du parasitisme » vu que cela risque de faire baisse le trafic. « Google récupère le travail des autres, détourne de la valeur et ne laisse qu’un quignon de pain » accuse Benoît Sillard, PDG de CCM-Benchmark. Menaçant de s’engager dans une voie contentieuse, l’Open Internet Project a mis en demeure Google de retirer cette fonction en France.
Google n’a pas tardé à réagir en désactivant son « Search Box » sur quelques sites français, notamment Le Bon Coin qui devait participer à la conférence de presse de l’OIP quelques heures plus tard.
Armelle Thoraval affirme pour sa part que « les éditeurs de l’OIP se disent fatigués de cavaler après chacune des nouveautés de Google qui les désavantagent. Nous sommes dans une situation de vigilance permanente, et avons peu de moyens ».
Formé en mai dernier, l’OIP porte les intérêts d’entreprises franco-allemandes du web. Ces entreprises réclament « l’interdiction des pratiques de Google consistant à favoriser ses propres services et contenus ».