Philae échappe toujours aux recherches de Rosetta
Depuis son atterrissage mouvementé sur la comète Tchouri, le module Philae échappe toujours aux recherches visant à exactement le localiser.
C’est le 12 novembre dernier que le module Philae, largué par la sonde Rosetta, s’est posé sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
La Croix rouge indique le point d’atterrissage initial de Philae. L’atterrisseur a ensuite rebondi vers la droite, probablement au-delà de l’horizon.
Cet atterrissage ne s’est pas déroulé comme prévu vu que les harpons ne se sont pas enclenchés, ce qui a permis à Philae de rebondir plusieurs fois. Depuis, la position exacte de l’atterrisseur est toujours un mystère vu que les plus récentes recherches faites sur la base des derniers clichés pris par Rosetta n’ont toujours pas permis de le localiser.
Dès lors, les scientifiques de l’Agence spatiale européenne (ESA) disent désormais qu’ils attendent que Philae lui-même reprenne contact avec la sonde lorsqu’il aura récupéré suffisamment de puissance.
Alors que Philae a rebondi deux fois lors de son atterrissage mouvementé, les chercheurs ont une idée assez précise de son emplacement, mais sans avoir sa position exacte. La connaissance de cette localisation serait un sérieux plus car elle permettrait de connaitre son environnement, notamment les falaises qui l’entourent, dans le but d’estimer plus précisément sa date de sortie d’hibernation.
Pendant que Rosetta était en orbite à 20 km d’altitude, la sonde a minutieusement photographié l’emplacement supposé de Philae. Toutes les recherches d’un pixel brillant qui pourrait être le module n’ont rien donné. Depuis, la sonde est repassée à une altitude de 30 km, sans qu’il soit pour le moment prévu un autre rapprochement dans l’immédiat.
Même s’ils ne retrouvent par Philae, les scientifiques sont confiants dans le fait que le petit module va finalement se réveiller lorsque la comète sera suffisamment proche du Soleil, avec des conditions d’éclairage plus propice pour le robot, ce qui lui permettra de recharger ses batteries solaires.
Selon les dernières estimations, le calendrier suggère que les communications avec Philae pourraient être rétablies entre mai et juin prochain avec, tout le monde l’espère, suffisamment d’énergie pour poursuivre ses recherches scientifiques, notamment le 13 août, lorsque la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko sera à son périhélie, c’est-à-dire le plus proche du Soleil.
Pendant ce temps, les scientifiques continuent d’étudier les données transmises pas Philae avant son entrée en hibernation. Certains résultats ont déjà été communiqués. Cela comprend notamment la découverte d’une couche de poussière d’environ 15 à 20 cm d’épaisseur au-dessus d’une très dure, vraisemblablement de la glace frittée.
De photos en haute résolution ont également été présentée lors de la récente réunion American Geophysical Union à San Francisco, notamment des « œufs de dinosaures », c’est-à-dire des blocs glacés originaux très arrondis de 2 à 3 mètres qui apparaissent à plusieurs endroits sur la comète, des blocs qui se sont vraisemblablement réunis pour former la comète il y a 4,5 milliards d’années.
Un bon exemple de cette observation a été fait dans la vallée Hapi, une gorge géante qui forme le « cou » de la comète. Elle contient une chaîne de grands blocs à sa base, des blocs qui sont probablement tombés de la falaise Hathor juste à côté, estiment les membres de l’équipe de la caméra Osiris.
Toutes les caractéristiques de surface de 67P ont été baptisées de noms en relation avec l’Égypte antique. Hapi était vénéré comme un Dieu du Nil. Hathor était une divinité associée au ciel.
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