Sciences

Pollution aux particules : Paris en état d’alerte

Alors que la qualité de l’air en France s’est nettement dégradée ces derniers jours, la ville de Paris a instauré différentes mesures.

Cela fait maintenant plusieurs jours que la qualité de l’air en France s’est nettement dégradée. Le niveau d’alerte à la pollution aux particules a été franchi lundi dans la vallée de l’Arve, en Haute-Savoie. Ce mercredi, cela devrait être le cas du nord de la France, de la région Rhône-Alpes et de Paris.

Cet important pic de PM 10 (particule dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres) a plusieurs causes comme l’explique Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche au CNRS : « La première est la situation anticyclonique. En ce moment, nous n’avons pas un anticyclone fort, ce qui implique qu’il y a peu de vent. Et si n’y a pas de vent, les particules ne se dispersent pas. L’absence de pluie est aussi un facteur important. Enfin, l’arrivée du printemps est synonyme d’utilisation d’engrais et de fertilisants pour l’activité agricole ».

C’est pour cette raison que la vitesse maximale autorisée a été réduite de 20 km/h en Ile-de-France sur les autoroutes, routes et voies rapides depuis mercredi. « Ces mesures vont dans le bon sens. Elles sont mises en place pour ne pas augmenter la pollution, mais pas pour la diminuer, malheureusement. La clé d’un retour à la normale est le vent », explique Jean-Baptiste Renard.
Si les prévisions d’Airparif font à nouveau état d’un dépassement du seuil d’alerte à la pollution aux particules fines, la mairie de Paris pourrait demander au gouvernement de mettre en place la circulation alternée jeudi, mais aussi demander la gratuité des transports en commun et le contournement de l’agglomération par les poids lourds.

Il est à souligner que cette situation n’est pas inédite en France. Chaque année, des pics dépassant les seuils fixés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont enregistrés. Pour 2015, le seuil d’alerte a déjà été franchi à deux reprises : le 1er janvier à Lyon, Nantes et au Mans, et le 23 janvier à Rennes.

Dans un rapport publié début janvier, l’Institut de veille sanitaire indiquait que l’impact des particules en suspensions PM 10 sur la mortalité était une augmentation de 0,51% de la mortalité journalière lors d’une augmentation de dix microgrammes par mètre cube du niveau de particules. En pénétrant dans l’appareil respiratoire, ces poussières PM10 peuvent provoquer des problèmes pulmonaires, voire cardio-vasculaires.

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