Sciences

Proxima b, une exoplanète potentiellement habitable proche de la Terre

Proxima b n’est pas seulement une exoplanète potentiellement habitable, elle est aussi la plus proche de la Terre jamais découverte à ce jour.

À l’instar de l’existence de Kepler-452b qui serait l’exoplanète la plus semblable à la Terre jamais découverte à ce jour, la NASA communique régulièrement au sujet de la découverte de nouvelles exoplanètes, ces planètes qui tournent autour d’une étoile en dehors de notre système solaire. Pourquoi ces annonces sont-elles importantes ?

Parce que ce sont des planètes potentiellement habitables qui sont recherchées, des planètes qui pourraient accueillir la vie. C’est dans ce sens que la publication faite par des chercheurs du CNRS de Montpellier est importante.

C’est dans la revue Nature que ces scientifiques viennent de publier un article pour parler de la découverte de Proxima b, une exoplanète qui est en orbite de Proxima du Centaure, le système qui le plus proche du nôtre. Cette annonce est importante car cette planète est potentiellement habitable.

Proxima b pourrait abriter de la vie

Selon l’étude publiée, Proxima b serait une planète vraisemblablement rocheuse qui serait dotée d’une masse proche de celle de la Terre.

Elle est située dans la zone dite habitable, ce qui signifie qu’elle pourrait posséder de l’eau à l’état liquide à sa surface, une condition nécessaire pour que la vie puisse exister. « Proxima b pourrait être la première exoplanète à recevoir la visite d’une sonde si l’homme parvient un jour à développer les technologies nécessaires », a déclaré Julien Morin, du Laboratoire Univers et Particules CNRS de l’Université de Montpellier.

Proxima du Centaure, son étoile, est une naine rouge qui se trouve à seulement 4,2 années-lumière du Soleil. Elle est trop faiblement lumineuse pour être visible à l’œil nu. C’est grâce à une recherche coordonnée par Guillem Anglada-Escudé de l’Université Queen Mary de Londres que Proxima b a été découvert notamment grâce à l’utilisation du spectrographe HARPS installé sur un télescope de l’ESO (Observatoire européen austral) au Chili.

Les scientifiques sont parvenus à mettre en évidence l’existence de Proxima b en réussissant à détecter la très faible oscillation de l’étoile résultant de l’attraction gravitationnelle générée par la planète en orbite.

C’est ainsi que les chercheurs sont arrivés à la conclusion que Proxima b met 11,2 jours pour faire le tour de son étoile. Elle est distante d’environ 7 millions de kilomètres de son astre, soit 5 % de la distance Terre-Soleil.

Mais comme celle-ci est 700 fois moins lumineuse que notre Soleil, cela permet à Proxima b d’être située « dans la zone habitable qui entoure son étoile ». « La température régnant à sa surface permet d’envisager la présence d’eau liquide en surface », précise l’ESO.

« Elle se trouve clairement dans un environnement assez exotique comparé à celui de notre planète. La nouvelle planète orbitant très près de son étoile, nous pensons que les forces de marées tendent à synchroniser la rotation de la planète sur elle-même avec sa révolution autour de son étoile. Elle montre sans doute toujours la même face à son étoile comme la Lune nous montre toujours la même face », explique Julien Morin.

Pour que Proxima b puisse abriter de la vie, il faut qu’elle soit pourvue d’une atmosphère. Avec une atmosphère, « il est plausible que les températures soient de l’ordre de – 30 degrés Celsius sur le côté dans l’ombre et de + 30 degrés sur le côté exposé à la lumière », explique Guillem Anglada-Escudé.

La proximité de Proxima b par rapport Proxima du Centaure est problématique parce que cela signifie que la planète subit beaucoup plus de rayons X et de rayons ultraviolets extrêmes que la Terre n’en reçoit du Soleil. De plus nous sommes protégés par l’atmosphère et la présence d’un champ magnétique. Qu’en est-il de cette exoplanète ? [VIDÉO]

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