La sonde Rosetta a célébré à sa manière la Saint-Valentin, en frôlant Tchouri en ne passant qu’à 6 kilomètres d’altitude.
Cela fait maintenant près de six mois que la sonde européenne Rosetta flirte avec la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, Tchouri pour les intimes. À l’occasion de la Saint-Valentin, la sonde a procédé à une manœuvre inédite en frôlant la comète en ne passant qu’à 6 kilomètres d’altitude, une distance qui n’a jamais été aussi proche.
C’est le samedi 14 février, aux alentours de 13h45, que le rendez-vous a été fixé.
L’événement est de taille vu qu’il va s’agir du seul est unique rendez-vous du genre. En effet, par la suite, l’activité de la comète va devenir de plus en plus active à l’approche du Soleil, ce qui va empêcher un autre passage du même genre.
Selon Jean-Jacques Dourdain, le patron de l’Agence spatiale européenne (ESA), cette manœuvre vit à mieux comprendre Tchouri. La mission de Rosetta va être de prendre des photos extrêmement précises de la surface de la comète, mais aussi de renifler les gaz qui composent son enveloppe première et collecter des échantillons de sa chevelure pour mieux comprendre comment se forme sa queue.
Alors que l’ESA n’a toujours pas localisé l’atterrisseur Philae, le passage rapproché de Rosetta n’a pas pour but de le retrouver. En effet, les scientifiques ont prévenu qu’une grande partie de la comète est plongée dans l’ombre et l’unité à bord de la sonde qui est chargée de communiquer avec le robot est éteinte. « Même si Philae essayait de communiquer, on ne l’entendrait pas », explique Sylvain Lodiot, responsable des opérations de vol de Rosetta à l’ESA.
Dans le but d’expliquer la manœuvre effectuée par Rosetta pour son rendez-vous galant de la Saint-Valentin, l’ESA a publié une vidéo explicative de l’enchainement des déplacements qui ont été nécessaires durant les dix jours qui ont précédé le rapprochement.
Après être passée à seulement 6 kilomètres de Tchouri, Rosetta est ce lundi à plus de 250 kilomètres de distance. Alors que la comète se rapproche de son périhélie, le 13 août, la distance de la sonde sera déterminée par l’activité de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko à l’approche du Soleil, notamment le dégazage.
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