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Transports en commun : la page Facebook qui énerve la mairie de Nice

La mairie de Nice n’y va pas par quatre chemins pour qualifier une page Facebook qui signale la présence des contrôleurs dans les bus ou dans les trams, le premier adjoint au maire s’insurge que « C’est un site de voleurs ».

C’est en 2013 que cinq Niçois décident de lancer une page Facebook pour signaler la présence des contrôleurs dans les bus et les trams de l’agglomération. Intitulée « Solidarité aux sans tickets », cette page recense quelque 1 700 membres.

L’idée au départ était de créer un mouvement de solidarité, « L’objectif était d’encourager les Niçois à donner leur ticket de transport, valable une heure. Plutôt que de jeter leur titre de transport, les gens se sont mis à les donner en descendant du tram », explique Paul, un des membres fondateurs du groupe, alors que les prix des titres de transport avaient augmenté de 50% courant 2013, passant de 1 euro à 1,50 euro le ticket.

Désormais, la page encourage ses membres à indiquer la direction et l’heure des contrôles via leur smartphone.

Face à cette situation, la mairie de Nice s’insurge, comme Philipe Pradal, premier adjoint au maire, qui déclare que « C’est un site de voleurs ». Il ajoute que « D’une certaine façon, le fait de ne pas payer contribue à faire augmenter le prix du ticket. Mais nous ne croyons pas à la fermeture de ces groupes, car ils seraient réactivés quelques minutes plus tard sous un autre nom ».

En réponse à cette accusation, Paul réplique que « Le but n’est pas de permettre la fraude. Si vous pensez que le groupe peut vous empêcher d’avoir une amende, c’est complètement faux : le temps que le mobinaute poste son message, les contrôleurs sont déjà là. Il s’agit davantage de prévenir les personnes qui n’ont pas les moyens de s’offrir des tickets de bus ou de tram en leur évitant de prendre une amende, dont le montant varie de 32 à 86 euros. Si les gens voient que c’est une journée noire en contrôles, ils éviteront d’emprunter les transports ou s’achèteront un ticket ». Pour justifier ses dires, il ajoute que 4 912 contraventions avaient été dressées (+84%) dès le premier mois où la mairie a mis en application le renforcement des contrôles, comme quoi « Vu ces résultats, on ne peut pas dire que notre groupe fasse du tort à la mairie ».

L’idée de la page « Solidarité aux sans tickets » est également de susciter le débat au sein de la population, comme « Les retraités ont le droit à la gratuité des transports, pourquoi pas les étudiants et les chômeurs ? ».

Pour finir, il est bon de souligner que cette initiative niçoise n’est pas unique en France, qu’il en existe du même genre au Havre, à Rennes et à Bordeaux.

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