Un pirate affirme avoir mis en vente les données de 89 millions de comptes Steam. L’ampleur du vol interpelle, mais l’incertitude plane toujours sur sa véracité.
On parle de 89 millions de comptes. C’est énorme. Et pourtant, presque rien d’officiel ne filtre. La plateforme de jeux Steam serait victime d’un piratage d’envergure. L’affaire a pris de l’ampleur quand un certain “Machine1337” a prétendu vendre un fichier gigantesque sur le dark web. Il y aurait des adresses mail, des identifiants Steam ID, voire des historiques d’achat. Du lourd, si tout cela s’avère exact.
Mais voilà. Valve n’a, pour l’instant, pas confirmé. Ni infirmé d’ailleurs. Silence radio. Ce qui laisse le champ libre à toutes les spéculations, et ce n’est jamais bon signe quand il s’agit de sécurité numérique.
Certains experts ont analysé un extrait du fichier mis en ligne. Résultat ? Mitigé. Une partie semble plausible, une autre un peu trop générique. Rien ne permet de certifier que les données proviennent bien de Steam, ni qu’elles soient récentes. L’affaire rappelle d’autres cas où de vieux fichiers ressortaient comme neufs.
Les utilisateurs, eux, s’inquiètent. Et ils ont raison. Même sans confirmation officielle, il vaut mieux jouer la prudence. Activer l’authentification à deux facteurs, changer son mot de passe, éviter les connexions sur des réseaux publics… Ces gestes simples, trop souvent ignorés, peuvent faire la différence.
Ce qui est frappant, c’est que malgré la répétition des incidents de ce genre, peu de plateformes communiquent rapidement. Or, c’est justement dans les premières heures qu’on peut limiter les dégâts. Steam, s’il est vraiment touché, devra aussi assumer un devoir de transparence. La confiance ne se restaure pas d’un simple patch.
Ce genre d’affaire pose aussi une question plus vaste. Celle de notre dépendance à ces comptes numériques, à ces identités virtuelles éparpillées un peu partout. Une faille, et c’est toute une part de vie numérique qui vacille. Pas seulement nos jeux, mais aussi nos données bancaires, nos habitudes, nos traces.
Reste à voir si la fuite est réelle, et si Valve rompra le silence. En attendant, mieux vaut se méfier, car dans ce monde, les fuites voyagent plus vite que les démentis.