Avec Vine Kids, Twitter veut séduire les futurs adultes
Vu qu’ils seront les utilisateurs de demain, les enfants sont les nouvelles cibles des géants du net. C’est au tour de Twitter de s’y mettre en lançant Vine Kids.
En décembre dernier, Google avait annoncé le lancement d’une version adaptée aux enfants de ses principaux services, que cela soit YouTube, Gmail ou encore son moteur de recherche. Le marché des très jeunes est important pour les entreprises qui possèdent une vision à long terme, car les utilisateurs adultes de demain, ceux qui sont monétisables, sont les enfants d’aujourd’hui.
Google n’est de loin pas la seule entreprise à s’intéresser aux enfants. Le vendredi 30 janvier, Twitter a en effet lancé Vine Kids, une version adaptée aux plus jeunes de son application de partage de vidéos. Avec ses dessins enfantins et ses couleurs chatoyantes, l’application adopte un autre design, mais également un autre fonctionnement.
À la différence de la version normale, les enfants n’ont pas besoin de s’abonner à d’autres utilisateurs, ils se baladent de vidéo en vidéo. Dans le but d’éviter certains contenus violents ou perturbants qui peuvent se trouver dans l’application principale, une équipe de Vine sélectionne les vidéos.
L’autre intérêt des versions pour enfants est que ceux-ci représentent une cible publicitaire prisée, donc un marché lucratif pour les entreprises qui vivent de la publicité.
Le fait de créer une application pour enfants séparée de l’application principale permet également aux entreprises de plus facilement respecter certaines règles, comme le Children’s Online Privacy Protection Act (COPPA) qui encadre strictement la collecte de données personnelles des moins de 13 ans aux États unis. Une autorisation parentale pour toute collecte d’information, aussi basique soit-elle, est par exemple exigée.
Il est à noter qu’il n’existe pas de législation du même genre en France. Selon une étude du Consumer Reports, en 2012, pas moins de 5,6 millions de jeunes de moins de 13 ans étaient officieusement inscrits sur Facebook.