Sciences

CERN : le LHC a redémarré pour une deuxième phase d’exploitation

C’est dimanche que le grand collisionneur de hadrons (LHC) a redémarré dans le but de procéder à une deuxième phase d’exploitation.

La première phase d’exploitation du grand collisionneur de hadrons (LHC) avait permis de confirmer l’existence du boson de Higgs, pour lequel deux scientifiques du CERN s’étaient vu attribuer le prix Nobel de physique en 2012.

Cet accélérateur de particules en forme d’anneau de 27 kilomètres, enfoui à 100 mètres sous terre à la frontière franco-suisse, a ensuite été mis à l’arrêt technique pour deux ans. Cette période d’inactivité scientifique a permis à des centaines d’ingénieurs et de techniciens de réparer et améliorer le LHC pour qu’il fonctionne avec une énergie encore plus élevée.

Ce sont entre 800 et 1 000 personnes qui ont travaillé sur ce chantier titanesque, notamment pour consolider quelque 10 000 interconnexions électriques entre les aimants et ajouter des systèmes de protection. Les faisceaux ont également été configurés pour produire davantage de collisions, par un regroupement plus étroit des protons. Grâce à ces modifications, le LHC pourra fonctionner à une énergie de 6,5 TeV (téra-électrons-volts) par faisceau, soit près du double de l’énergie de la première phase d’exploitation. « C’est un assez grand saut », a expliqué Jorg Wenninger, physicien d’accélérateur au CERN. « Cela pose plus de difficultés, car nos aimants deviennent de plus en plus sensibles », a-t-il ajouté.

C’est ce dimanche que le plus grand et plus puissant accélérateur de particules au monde a redémarré. « Le LHC est en grande forme », a déclaré Frédérick Bordry, le directeur des accélérateurs et de la technologie. C’est à 10h41 qu’un faisceau de protons a fait le tour de l’anneau dans un sens, puis à 12h27 qu’un deuxième a accompli le même circuit en sens inverse. « L’étape la plus importante est devant nous, lorsque nous porterons l’énergie des faisceaux à des niveaux record », a-t-il ajouté.

L’augmentation de l’énergie va notamment augmenter les chances de créer des bosons de Higgs, mais aussi permettre d’affiner les recherches en détectant des petites différences subtiles.

Cette deuxième phase d’exploitation a également au programme l’espoir de découvrir la matière noire, l’antimatière et le plasma quarks-gluons afin de vérifier certaines théories.

Alors que les jours et les semaines à venir vont servir à vérifier tous les systèmes avant de monter progressivement la puissance, c’est au cours de l’été que les premières collisions proton-proton de 13 TeV sont attendues. « Aujourd’hui, le cœur du CERN bat une fois de plus au rythme du LHC », s’est félicité Rolf Heuer, son directeur général.

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