Commençons par les origines du mot « urgence », qui dérive du mot « émergente » et implique une situation nouvelle ou en évolution. Les systèmes d’arrêt d’urgence sont conçus pour permettre à l’utilisateur de faire face à des situations qui évoluent de manière potentiellement dangereuse.
Est-ce parce que les concepteurs du système ne maîtrisaient pas tous les usages de l’équipement ou ignoraient les causes de certaines défaillances, ou peut-être est-ce parce que quelqu’un voulait exploiter l’équipement d’une manière qu’ils n’avaient pas envisagée ? Quoi qu’il en soit, un système d’arrêt d’urgence a pour principale fonction d’assurer les protections de base pour l’utilisateur.
Ces programmes sont considérés comme des mesures de protection complémentaires pour les utilisateurs, contre les dommages inhérents à une situation dangereuse, et ils sont destinés à permettre au consommateur d’éviter ou de limiter ces dommages. Arrêtons-nous un moment sur les trois idées reçues dont on nous fait régulièrement part à ce sujet.
Mythe numéro 1 : l’arrêt programmé et l’arrêt d’urgence sont une seule et même chose
Réalité : Les systèmes d’arrêt d’urgence fonctionnent principalement en extrayant la commande de la machine de ses principaux moteurs, en garantissant un arrêt de l’alimentation et de la machine le plus rapide possible, et ceci, que la machine soit ou non en plein cycle de fonctionnement.
Après une manipulation d’arrêt d’urgence, l’unité est inopérante jusqu’à ce que le système d’arrêt d’urgence soit réinitialisé. Dans certaines situations, tout le système peut être détruit par un arrêt d’urgence, en raison des forces impliquées dans l’arrêt soudain du fonctionnement habituel.
L’arrêt programmé du cycle est une fonction du dispositif de commande utilisée pour arrêter en douceur le cycle de la machine lorsque le cycle en cours s’achève. À la fin de cette pause, le système fonctionne toujours complètement et peut encore être automatique.
Mythe numéro 2 : on peut avoir recours aux arrêts d’urgence pour des questions d’isolation de l’énergie
Réalité : il y a quinze à vingt ans, il n’était pas rare de voir des boutons d’arrêt d’urgence associés à des dispositifs de verrouillage. Une personne pouvait éviter la réinitialisation d’un système d’arrêt d’urgence à l’aide du dispositif de verrouillage. Il s’agissait en fait d’un lockout. L’une des caractéristiques d’une procédure de contrôle des sources d’énergie dangereuses est une procédure de verrouillage (HECP).
Les normes HECP s’accordent sur le fait que, de temps en temps, des travaux doivent être effectués, et que les protections usuelles peuvent être contournées ou temporairement déconnectées pour permettre un diagnostic ou un essai.
Notez que de telles solutions d’arrêt sont toujours disponibles à la vente et peuvent être utilisées comme système HECP pour éviter de réinitialiser le système d’arrêt d’urgence ou d’autres commandes jusqu’à ce que l’unité soit prête à être vérifiée. Ils ne peuvent pas être utilisés pour isoler une source d’énergie. Aucune norme existante n’exige que des dispositifs de contrôle, tels que des boutons-poussoirs ou des interrupteurs à bascule, soient utilisés comme dispositifs d’isolation énergétique.
Mythe numéro 3 : les machines et équipements ont tous besoin d’un arrêt d’urgence
Fait : Certains concepteurs de système croient que toutes les machines ont besoin d’une fonction d’arrêt d’urgence. Par exemple : au Canada, aucune loi n’exige que la machine soit dotée d’une solution d’arrêt d’urgence, mais seulement qu’elle soit correctement sécurisée et positionnée à portée du contrôleur.
En fonction de votre législation nationale, des processus d’arrêt d’urgence seront ou non obligatoires. Ceci-étant, les directives générales (parfois appelées normes de type A et de type B) n’exigent pas que la machine soit équipée de dispositifs d’arrêt d’urgence.
Arrêt d’urgence
Les machines simples, telles que les perceuses à colonne et les scies à table, sont rarement équipées de processus d’arrêt d’urgence. Ces machines peuvent être très dangereuses et pourraient certainement y gagner à être équipées d’un bouton d’arrêt d’urgence. Certaines de ces machines sont parfois équipées d’un dispositif de désactivation avec une poignée rouge et jaune, qui peut être considérée comme un « arrêt d’urgence » .
Il faut cependant distinguer ce système d’un mécanisme d’arrêt d’urgence, étant donné que la machine et la situation de danger se remettent automatiquement en place au moment où la machine sera remise en route. Ce mode de fonctionnement n’est pas permis avec un système d’arrêt d’urgence, où la réinitialisation d’une machine après un arrêt d’urgence s’effectue en ayant recours à d’autres commandes. La réinitialisation du dispositif d’arrêt d’urgence ne permet pas de remettre la machine sous tension dans l’état.
Pour vous garantir que les commandes du système soient bien configurées et fournissent les fonctionnalités dont l’utilisateur a besoin, en réduisant les risques nécessaires, prenez le temps d’évaluer les spécificités du modèle de conception avant d’installer le périphérique. Nous vous invitons à vous adresser à un électricien certifié pour des installations de ce type.
Ils pourront vous aider à comprendre les mécanismes des dispositifs d’arrêt d’urgence et vous permettront de faire la différence entre ce qui relève du mythe et de la réalité. Vous pourrez ainsi mettre en œuvre la solution la mieux appropriée et obtenir des conseils d’experts sur les installations !