Sciences

Des salamandres carnivores géantes hantaient la Terre à l’époque des premiers dinosaures

Des chercheurs ont découvert que des salamandres carnivores géantes hantaient les eaux douces de la Terre il y a environ 230 millions d’années.

C’est durant des fouilles faites en 2010 et 2011, en Algarve, qu’une équipe de paléontologues composées de scientifiques britanniques, portugais et français a découvert un ensemble d’os fossile dans un ancien lac. Les quelques mètres carrés explorés ont livré les ossements d’une dizaine d’individus, empilés les uns sur les autres : des vertèbres, des clavicules, mais surtout des crânes plats très bien préservés.

Après une analyse minutieuse de ces vestiges, les scientifiques sont arrivés à la conclusion qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce de salamandre.

Baptisé Metoposaurus algarvensis, cet animal a été surnommé « le monstre écailleux de l’Algarve » une fois qu’il a été établi qu’il s’agissait d’une salamandre géante qui pouvait mesurer jusqu’à 3 mètres de long, mais aussi qu’elle était un carnassier. Les chercheurs estiment que cet animal devait vivre dans les cours d’eau douce et les lacs subtropicaux de la Pangée durant le Trias, à l’époque des premiers dinosaures, à l’instar des crocodiles actuels.

La découverte du Metoposaurus algarvensis confirme que les amphibiens géants de ce type, déjà connus à la même époque au nord (Allemagne et Pologne) et au sud (Maroc), avaient envahi tous les écosystèmes d’eau douce tropicaux du supercontinent de l’époque qu’était la Pangée, un territoire sur lequel s’épanouissaient aussi les premiers dinosaures.

En s’aidant des squelettes plus complets des espèces marocaine et polonaise, le sculpteur numérique Marc Boulay, spécialisé dans la reconstitution d’espèces disparues, a pu représenter ce nouvel amphibien géant sous la forme d’une représentation en 3D.

Alors que l’étude relatant la découverte du Metoposaurus algarvensis a été publiée dans la revue Journal of Vertebrate Paleontology, elle fait également mention du fait que l’accumulation de fossiles au même endroit suggère que ces animaux sont subitement morts en masse, après un assèchement du climat et du milieu aquatique dans lequel ils vivaient. Cette hypothèse soulève d’autres questions, par exemple est-ce que cet assèchement était saisonnier ou était-il dû à un réchauffement climatique global ? D’autres études seront nécessaires pour tenter de percer ce mystère.

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