Iter : l’espoir d’obtenir une énergie propre et quasi illimitée
Alors que les énergies renouvelables existent, quelles sont les réelles alternatives aux énergies fossiles ? La fusion nucléaire pourrait être la réponse, d’où le projet Iter.
« Que se passera-t-il quand les énergies fossiles auront été épuisées ? », s’interroge Mark Henderson, un physicien américano-suisse qui travaille pour le réacteur expérimental Iter. Sa question est parfaitement légitime alors que les énergies renouvelables existent, mais n’arriveront certainement jamais satisfaire à la demande, et que la fission nucléaire est très décriée !
La réponse pourrait être la domestication de la fusion nucléaire. C’est pour cela que le réacteur expérimental international Iter (International Thermonuclear Experimental Reactor) a été construit en France. Selon ses promoteurs, il vise à fournir au monde une nouvelle énergie plus « propre » et « quasi illimitée ».
Le but d’Iter est de faire fusionner des noyaux de deutérium et de tritium, deux isotopes de l’hydrogène, une réaction qui générera des noyaux d’hélium, des neutrons et libèrera beaucoup d’énergie. Pour être réalisées, les réactions de fusion nécessitent des températures de l’ordre de 150 millions de degrés, ce qui permet à la matière de passer à l’état de plasma.
Dans le cas d’Iter, la réaction se produira dans un tokamak, une machine qui utilise des champs magnétiques pour confiner et contrôler le plasma ultra chaud.
Dans un premier temps, il y aura une première tentative de fusion de noyaux d’hydrogène, pour tester les champs magnétiques. Ce n’est que plusieurs années plus tard que le processus de fusion de noyaux de deutérium et de tritium sera lancé.
Le deutérium peut être facilement extrait de l’eau et est donc quasiment inépuisable. Par contre, le tritium, isotope radioactif de l’hydrogène, est rare à l’état naturel. Il est notamment produit dans certains types d’installations nucléaires. Iter fonctionnera avec un stock provenant de ces installations.
Pour que l’expérience d’Iter soit considérée comme réussie, il faudra que le réacteur dégage dix fois plus d’énergie qu’il n’en consommera pendant environ 6 minutes pour réaliser la fusion des noyaux de deutérium et de tritium.
Alors que la fusion nucléaire est prometteuse, le programme Iter fait l’objet de vives critiques de la part des écologistes, ils dénoncent notamment « un gouffre financier » et « un mirage scientifique ».
@Jos van Merel : Il n’y que peu d’esprits clairvoyants capables de comprendre que la recherche est coûteuse, imprévisible, à fonds perdus … mais oh combien indispensable pour notre avenir. Est ce qu’on se trompe? bien malin celui qui peut le dire aujourd’hui… si cela aboutit, quelle avancée pour le destin de l’humanité! sinon eh bien on essayera autre chose… mais on aura à coup sur réalisé de grosses avancées dans de nombreux secteurs de recherche… y compris peut être sur des façons de produire de l’énergie du soleil encore plus efficace. Les grands projets ambitieux fédèrent les énergies et poussent les chercheurs à se dépasser. C’est comme ca… sinon il y a la guerre… qu’est ce que vous préférez?
@jos van merel: Maîtrisons plutôt la science et la technologie de l’énergie la mieux répartie: l’énergie solaire, entièrement d’accord avec toi et c’est d’ailleurs se qui est fait a iter, la fusion nucléaire est la réaction de base de notre soleil, celle la même qui le fait briller et il est donc logique de vouloir en tirer tout le bénéfice… Et pour le coté maîtrisons la science avant oui c’est vrai c’est pour cela que iter est juste un prototype servant a montrer comment cela peut marcher et comment cela peut produire de l’énergie avant la prochaine génération de réacteur réellement productif et consu pour fonctionner pour longtemps DEMO
Un mirage scientifico-technique, assurément non. Peu de personnes impliquées dans ce projet en connaissent les bases scientifiques. Produire de l’énergie nucléaire à partir d’un gaz (hydrogène lourd) qui n’existe pas sur terre, mais qu’on fabrique en faisant travailler pendant 20 ans des dizaines de réacteurs nucléaire à eau lourde au Canada et en Corée, et en maintenant un courant de 15 millions d’ampères dans le plus grand dispositif supraconducteur jamais construit, espérant produire pendant quelques intants plus d’énergie qu’on en consomme, est-ce la solution pour notre siècle? Il est beaucoup plus raisonnable de cesser de consommer ainsi l’argent public pour un projet qui a pris six ans de retard en trois ans de construction et qui a triplé son budget dans le même temps. Maîtrisons plutôt la science et la technologie de l’énergie la mieux répartie: l’énergie solaire, celle de toujours et encore celle de l’avenir !