Adieu à Mohamed Karim Kifal, une voix sincère du journalisme marocain

Hicham ALAOUI
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Hicham ALAOUI — Fondateur de Linformatique.org, expert en tech, SEO et IA, il relie innovations et public grâce à des conseils clairs et pratiques.
Portrait du journaliste marocain Mohamed Karim Kifal sur fond blanc
Mohamed Karim Kifal, journaliste marocain, décédé le 10 août 2025. Sa disparition laisse un vide dans la presse nationale.

La disparition soudaine de Mohamed Karim Kifal (محمد كريم كفال) laisse un vide profond dans la presse marocaine. Ce journaliste reconnu, ancré à Casablanca depuis toujours, emporte avec lui l’image d’un métier exercé avec rigueur et humanité.

Certaines nouvelles tombent comme une gifle silencieuse et figent un quartier, une profession et parfois même une ville entière dans l’incrédulité. Le dimanche 10 août 2025 à Casablanca, Mohamed Karim Kifal s’est éteint des suites d’une crise cardiaque. Il avait 45 ans et laissait derrière lui bien plus qu’un parcours de journaliste, avec une empreinte faite de mots justes, de gestes discrets et de fidélités jamais trahies.

Un enfant de Casablanca devenu figure de presse

Né en 1980 dans la métropole atlantique, Karim Kifal a grandi dans des rues où le parfum du pain chaud se mêlait aux cris des marchands ambulants. Les liens créés dès l’enfance avec ses voisins et camarades de jeu ne se sont jamais défaits. Déjà curieux, attentif aux histoires qui circulaient autour de lui, il montrait un goût précoce pour la parole et l’écoute, un mélange qui ferait plus tard de lui un journaliste apprécié.

Au fil des années, il s’est imposé comme l’une des plumes solides de Ahdath.info et du quotidien Al Ahdath Al Maghribia. Ses reportages, qu’ils portent sur les grandes affaires politiques ou sur les réalités sociales du quotidien, se distinguaient par leur précision et leur capacité à donner chair aux faits.

L’éthique et la bienveillance comme boussoles

Dans les salles de rédaction, Karim Kifal était connu pour sa rigueur professionnelle. Les jeunes reporters trouvaient en lui un guide patient, prêt à relire, conseiller et expliquer, avec la sérénité de ceux qui n’ont rien à prouver et beaucoup à transmettre. Sa plume ne cherchait pas l’effet facile et visait toujours juste, avec une clarté qui rendait un article accessible à tous sans sacrifier la profondeur.

Hicham Alaoui, fondateur du site linformatique.org et voisin d’enfance, garde en mémoire un frère de cœur, toujours prêt à aider, avec un rire capable d’alléger les jours les plus sombres. Ces mots résonnent dans les couloirs des rédactions comme dans les ruelles où il avait grandi.

Une disparition qui ébranle toute une profession

L’annonce de sa mort a provoqué une onde de choc dans le monde des médias marocains. Les hommages se sont multipliés et ont salué un homme professionnel, généreux et intègre. La Fédération Nationale de la Presse, de l’Information et de la Communication, ainsi que de nombreux organes de presse, a exprimé sa profonde tristesse et présenté ses condoléances à sa famille.

Sur les réseaux sociaux, ses collègues et amis rappellent les instants partagés, les conseils donnés au détour d’un bureau, les cafés pris pour refaire le monde ou peaufiner un angle d’article. Autant de petites scènes qui composent le vrai portrait d’un journaliste qui vivait et respirait son métier sans jamais chercher les projecteurs.

Des articles qui témoignent de son engagement

Le parcours de Mohamed Karim Kifal se lit dans des enquêtes fouillées et des reportages proches du terrain. Ses écrits abordaient des affaires judiciaires sensibles, des faits divers marquants et des dossiers sociaux complexes.

Sur Ahdath.info, il avait récemment signé un article sur la condamnation à une peine de prison ferme du président d’une association fictive accusé d’avoir fabriqué une vidéo pour tenter d’influencer des juges connus à Casablanca (lire l’article).

Il avait également couvert à Marrakech le procès d’un employé communal poursuivi pour falsification de documents officiels, une affaire révélatrice des enjeux de probité dans l’administration locale (lire l’article).

À Casablanca, il avait raconté le drame d’une soirée arrosée qui s’est terminée en homicide, un récit où l’humain et le judiciaire se croisaient dans un climat de tension extrême (lire l’article).

Enfin, à Marrakech, il avait documenté le démantèlement d’un réseau mêlant prostitution et traite des êtres humains, démontrant encore une fois sa capacité à traiter des sujets sensibles avec précision et sens du détail (lire l’article).

Un dernier adieu

Dans la tradition musulmane, la communauté a prononcé pour lui « إنا لله وإنا إليه راجعون », ce qui signifie en français « Nous appartenons à Dieu et c’est à Lui que nous retournons ». Ces mots, empreints à la fois de résignation et d’espérance, ont accompagné les prières et ouvert une page de souvenir.

En cette période de deuil, puisse sa famille et particulièrement ses parents trouver dans l’affection de leurs proches, ainsi que dans l’immense respect que Karim inspirait, la force nécessaire pour surmonter cette épreuve.

Pour beaucoup, honorer la mémoire de Mohamed Karim Kifal signifie continuer à exercer ce métier avec honnêteté, courage et attention à l’autre. Son absence laisse un vide, mais rappelle aussi que les valeurs qu’il a portées peuvent se transmettre et perdurer.

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9 commentaires
  • Mes pensées vont à toute la famille, que la patience et la paix vous accompagnent. Nous restons disponibles, aujourd’hui et demain, pour tout ce qui pourrait vous aider. « إنا لله وإنا إليه راجعون ».

  • Je partage votre peine et prie pour que vos plus beaux souvenirs prennent doucement le pas sur la douleur, « إنا لله وإنا إليه راجعون ». Que Dieu apporte à chaque membre de la famille apaisement et lumière.

  • Je vous adresse mes condoléances les plus sincères, que Dieu vous accorde courage et patience. « إنا لله وإنا إليه راجعون », si vous le souhaitez, nous pouvons nous organiser pour soutenir la famille dans les semaines à venir. La présence des proches fait une vraie différence.

  • Je me souviendrai de son écoute et de sa discrétion, des qualités qui ne s’effacent pas. Que Dieu lui ouvre une vaste porte de miséricorde, « إنا لله وإنا إليه راجعون ». Nous restons à vos côtés.

  • « إنا لله وإنا إليه راجعون ». Je prie pour le repos de son âme et pour que la sérénité revienne pas à pas chez vous. Comptez sur nous à toute heure si une présence peut vous soulager.

  • Votre douleur est la nôtre, « إنا لله وإنا إليه راجعون », que Dieu lui fasse miséricorde. Sa bienveillance a marqué beaucoup d’entre nous, elle continuera de rayonner à travers vos souvenirs. Qu’Il vous accorde patience et réconfort.

  • Je pense à vous très sincèrement, que le Très-Haut apaise votre peine et vous donne force et unité. Si vous avez besoin d’aide pour les démarches ou simplement d’une oreille, nous sommes là. « إنا لله وإنا إليه راجعون ».

    • Merci pour tes mots, ils comptent. « إنا لله وإنا إليه راجعون », rassemblons-nous pour entourer la famille, aujourd’hui et dans la durée. La solidarité partagée allège un peu le poids de l’absence.

  • « إنا لله وإنا إليه راجعون », que Dieu vous entoure de patience et de douceur en ces jours difficiles. Nous gardons en mémoire sa gentillesse et sa disponibilité, des qualités qui ne s’effacent pas. Que son souvenir reste une lumière pour toute la famille.

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