Technologie

Le LHC va « enfin » redémarrer

Après deux de maintenance, le Grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN va « enfin » reprendre du service.

Le Grand collisionneur de hadrons (LHC, Large hadrons collider) est encore tout auréolé de la découverte du fameux boson de Higgs faite en 2012.

L’accélérateur de particules géant du CERN, situé dans un tunnel de 27km de circonférence enterré à la frontière franco-suisse, compte faire encore mieux, avec des ambitions nouvelles.

À l’instar d’un avion qui est très complexe, le LHC est une machine complexe. Au bout d’un certain nombre d’heures de vol, respectivement d’utilisation, il faut l’arrêter pour une grande maintenance. C’est ce qui a été fait. C’est ainsi que le Grand collisionneur de hadrons a été à l’arrêt pendant deux ans.

Pour cette maintenance, ce sont près de 1 000 personnes qui ont travaillé sur le LHC alors même qu’il n’y a absolument personne dans son tunnel lorsqu’il est en fonction.

Cette maintenance a eu plusieurs buts. Tout d’abord remettre en état la machine, mais aussi l’améliorer, en fait corriger une erreur de design. Prévue pour 7 TeV, la puissance des faisceaux n’était que de 4 TeV. Désormais, le LHC devrait pouvoir fonctionner à pratiquement 100% de la capacité prévue.

Alors que son redémarrage était prévu il y a quelques semaines, un court-circuit de dernière minute a reporté son redémarrage à la dernière minute. Mais tout est désormais rentré dans l’ordre et c’est d’ici quelques jours que le LHC sera « enfin » de nouveau opérationnel.

Ce redémarrage est donc synonyme de nouveaux défis. Après avoir découvert le boson de Higgs, qui complète le modèle standard des particules : quarks, électrons, neutrinos, l’objectif est de voir maintenant plus loin, au-delà du modèle standard : comprendre la matière obscure.

Lorsqu’on observe une galaxie dont l’axe de rotation pointe vers la Terre, on voit les étoiles qui tournent autour de son centre, on en mesure leur vitesse.

Celle-ci est supérieure à celle que les étoiles devraient avoir si la matière présente était celle que l’on voit. De fait, il y a plus de matière, mais qu’on n’arrive pas a détecté : ce qu’on appelle la matière obscure.

C’est cette matière obscure, composée de particules qui n’interagissent que gravitationnellement, que le LHC va essayer de rendre observable.

Le planning de redémarrage du LHC prévoit une mise en service d’avril à juin, d’abord sans, puis avec des faisceaux de particules.

C’est ensuite à partir du début de l’été que de la physique commencera à être faite avec, espérons-le, des résultats. En fait, la vraie production ne devrait commencer que l’année prochaine. [VIDÉO]

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