Technologie

Pratiques anticoncurrentielles d’Apple : déposition posthume de Steve Jobs lors

Alors qu’un recours en nom collectif accuse Apple de pratiques anticoncurrentielles dans la musique en ligne, une déposition de Steve Jobs enregistrée quelques mois avant sa mort a été diffusée lors de l’audience.

Un tribunal d’Oakland est en train de traiter un recours en nom collectif contre Apple déposé par des consommateurs ayant acheté un baladeur musical iPod entre 2006 et 2009. Ceux-ci estiment avoir été lésés par des abus de position dominante d’Apple, qui aurait gêné à l’époque de potentiels concurrents à sa boutique de musique en ligne iTunes de proposer de la musique moins chère pour iPod, obligeant de facto les utilisateurs de ces appareils à acheter uniquement sur la boutique Apple.

S’estimant lésés de cette contrainte, les plaignants réclament 350 millions de dollars de dédommagements, un montant qui pourrait être automatiquement multiplié par trois selon la législation américaine qui autorise le juge à tripler la somme en cas de pratiques anticoncurrentielles.

Alors que Steve Jobs est décédé d’un cancer en octobre 2011, cela ne l’a pas empêché de témoigner devant les jurés de ce tribunal d’Oakland. C’est bien évidemment à titre posthume que cette déposition a été faite, en l’occurrence un enregistrement fait quelques mois avant sa mort.

C’est vendredi que ce témoignage posthume vidéo a été diffusé durant l’audience. Selon les quelques extraits publiés par The Verge, l’emblématique cofondateur d’Apple explique qu’il était « très inquiet » des mesures de rétorsion des maisons de disques si les morceaux achetés dans sa boutique iTunes, téléchargés sur un iPod, étaient ensuite copiés sur un autre appareil ou ordinateur. Il explique : « Nous nous sommes donné beaucoup de mal pour que les gens ne puissent pas pirater nos systèmes de protection des droits (DRM), parce que s’ils le pouvaient, nous aurions reçu des courriels désagréables des labels, nous menaçant de retirer notre licence ».

Il affirme également que « beaucoup de pirates » essayaient de casser son système de DRM et qu’Apple devait « constamment réviser le logiciel d’iTunes et de l’iPod, pour réparer toutes les failles et tous les problèmes qu’il pouvait y avoir ». Il souligne en outre que « Si ces modifications ont empêché des concurrents d’accéder au marché, c’était un dommage collatéral ».

Est-ce que ce témoignage va suffire à faire pencher le verdict en faveur d’Apple ? La suite du procès nous le dira vu qu’il se poursuit cette semaine.

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