Sciences

Rosetta remet en doute l’origine de l’eau sur la Terre

La sonde Rosetta a découvert que l’eau de Tchouri n’est pas la même que celle sur Terre, remettant ainsi en doute le fait que les comètes aient amené l’eau de notre planète.

Durant sa mission d’observation de la comète Tchouri, la sonde Rosetta a fait une première découverte qui bouleverse les théories actuelles. L’eau de la comète est en effet différente de celle de la Terre. Cette découverte est majeure, car il était jusqu’à présent estimé que ce sont des comètes, il y a plusieurs millions d’années, qui se sont écrasées sur Terre pour y apporter l’eau.

C’est dans un article publié dans la revue Science que les scientifiques qui ont fait cette découverte expliquent que le taux de molécules à base d’atome de deutérium est trois fois supérieur sur la comète que dans notre eau océanique. De fait, les scientifiques concluent qu’il semble plus probable désormais que l’eau de notre planète provienne des astéroïdes et non pas des comètes. rosetta-remet-en-doute-lorigine-de-leau-sur-la-terre

Tout comme les scientifiques qui ont travaillé sur les données de Rosetta, Donald Yeomans, du programme Near Earth Object de la NASA, estime qu’il est bien d’écarter les comètes comme approvisionneur d’eau pour la Terre.

En fait, comme le souligne Michael A’Hearn, astronome à l’Université du Maryland, l’explication pourrait être bien plus complexe que cela. Se basant sur le fait que l’analyse de la comète Hartley 2 avait révélé que son eau était identique à celle de la Terre, cela signifierait que le lieu d’origine de la comète pourrait avoir une incidence sur la composition de son eau.

De fait, la comète Hartley 2 serait originaire du nuage d’Oort alors que la comète Tchouri serait pour sa part issue de la ceinture de Kuiper, au-delà de Neptune.

Au final, sans être scientifique, il est bon d’imaginer que l’arrivée de l’eau sur Terre semble bien plus complexe que de simplement dire qu’elle vient des astéroïdes ou des comètes, preuve en est les différents types de comètes. La réponse à cette question va d’ailleurs certainement obliger les chercheurs à réviser leurs théories et leurs modèles.

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