Télécom

ARCEP : le bilan de Jean-Ludovic Silicani

Actuel président de l’Autorité des télécoms (ARCEP), Jean-Ludovic Silicani quittera ses fonctions dans trois mois. C’est l’occasion pour lui de tirer un bilan des télécoms français.

C’est dans trois mois, le 3 janvier, que Jean-Ludovic Silicani quittera la présidence de l’ARCEP après plusieurs années à sa tête. Ce prochain départ est pour lui l’occasion de tirer un premier bilan.

Son mandat a été marqué par l’ouverture du marché du mobile à un quatrième opérateur, Free Mobile. Cette décision a profondément bouleversé le marché français. Malgré les accusations des opérateurs historiques le patron de l’ARCEP considère que cela a été une bonne chose, que « La France est désormais le seul pays européen à disposer de quatre grands acteurs, qui sont tous nationaux et convergents, c’est-à-dire, disposant à la fois d’offres fixe et mobile. La convergence est un gage d’efficacité industrielle et commerciale. Pour les opérateurs, cela génère des économies. Quant aux utilisateurs, ils veulent des offres mixtes ».

Jean-Ludovic Silicani fait remarquer que « Après deux années consécutives de recul des revenus des opérateurs, nous assistons cette année à un ralentissement de cette baisse. Les prix et le revenu par abonné, sur le fixe comme sur le mobile, se sont désormais stabilisés. Il semble raisonnable de penser que le chiffre d’affaires et les marges du secteur vont s’améliorer en 2015 ».

Alors qu’Orange a annoncé son intention de racheter l’espagnol Jazztel et Free celle d’acquérir l’américain T-Mobile, Jean-Ludovic Silicani considère que les opérateurs nationaux sont « en bonne santé » sur « un marché désormais suffisamment concurrentiel ».

À l’instar de Bouygues Telecom est en train de procéder à la suppression de 1 404 postes, le patron de l’ARCEP explique que « Le marché sort d’une cure d’amaigrissement qui a contribué à son assainissement. Les opérateurs français vivaient sur un modèle de coûts élevés, parce que la concurrence n’était pas suffisante pour les pousser à la rationalisation. Ils avaient aussi perdu la main sur certaines fonctions sous-traitées, comme l’informatique, la relation client. D’importants gains de productivité peuvent encore être réalisés, notamment en réinternalisant des fonctions qui avaient été externalisées ».

Au-delà de la succession de Jean-Ludovic Silicani à la tête de l’ARCEP, c’est l’avenir de cette institution qui est jeu alors que certains scénarios préfigurent un rapprochement entre l’ARCEP et le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).

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