Sciences

Philae : les premiers résultats commencent à filtrer

Il faudra encore attendre des semaines, voire des mois, avant de connaitre tous les résultats des analyses déjà effectuées par Philae. Heureusement, quelques détails commencent déjà à filtrer.

La mission Rosetta a pour but d’expliquer l’apparition de la vie sur Terre, notamment en confirmant la présence d’acides aminés, voire de molécules plus complexes, sur les comètes. C’est dans ce sens que toutes les découvertes faites par la sonde sont précieuses, et celles faites par le module laboratoire Philae encore plus.

Deux jours après son atterrissage sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, le vendredi 14 novembre, Philae est entrée en hibernation. Mais avant cela, le module a eu le temps de procéder à toute une série de tests et d’envoyer les résultats à la Terre. Les analyses détaillées de toutes les données recueillies sont encore en cours et prendront certainement encore plusieurs semaines, voire mois.

Heureusement pour notre impatiente curiosité, on sait déjà que l’instrument COSAC a permis de découvrir des molécules contenant du carbone, ce qui n’est pas réellement une surprise vu que l’instrument ROSINA de la sonde Rosetta a précédemment identifié du gaz carbonique, du méthane ou du méthanol.

Alors que les molécules identifiées par Rosetta ne contiennent qu’un seul atome de carbone, Fred Goesmann, responsable de l’instrument COSAC, annonce qu’une molécule à trois atomes de carbone a été identifiée, sans vouloir en dire plus. Cette annonce, même lacunaire, permet donc de savoir que Philae a été plus loin que la sonde. Par contre, cette annonce lance de nouvelles spéculations. Est-ce que cette molécule à trois atomes de carbone est du propane, ce qui serait une molécule peu complexe, ou de l’alanine, une des briques des protéines sur Terre ? Tout dépend en fait avec quels autres atomes sont liés ces atomes de carbone.

Par cette déclaration de Fred Goesmann, tous les espoirs sont donc permis d’avoir soulevé un coin du voile sur l’apparition de la vie sur Terre, même s’il faut bien évidemment attendre les résultats complets et définitifs pour en être sûr.

On sait également que la température à la surface de la comète est de -150 °C près du sol, au premier point de contact de Philae avec la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Alors que l’instrument MUPUS a permis de déterminer que la surface de la comète est « dure comme de la glace solide », les scientifiques savent déjà que la comète est en réalité deux fois moins dense que la glace, en raison d’une très grande porosité.

Suite à ces premiers résultats partiels, l’impatience est donc de mise avant les prochaines révélations.

Si cet article a captivé votre intérêt, vous trouverez certainement les prochains tout aussi passionnants. Assurez-vous de ne rien manquer en vous abonnant à linformatique.org sur Google News. Suivez-nous aussi sur Facebook et Twitter.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page