Technologie

Abus de position dominante : Google se prépare à la sanction européenne

Google devrait prochainement recevoir la sanction de la Commission européenne au sujet des accusations d’abus de position dominante. Le moteur de recherche s’y est préparé en envoyant une lettre à tous ses employés.

Après cinq années d’enquête, la Commission Européenne devrait tout prochainement annoncer une sanction contre Google pour son abus de position dominante sur le secteur de la recherche, notamment en favorisant largement ses propres services dans son moteur au détriment de la concurrence. Une amende pouvant atteindre 10% de son chiffre d’affaires annuel mondial pourrait être infligée, soit 6 milliards de dollars.

Pour se préparer à cette annonce, la firme de Mountain View a envoyé une lettre à tous ses salariés. Ce courrier vise à expliquer sa déception vis-à-vis de la position de l’Union européenne, mais aussi à dresser une liste des arguments qui réfutent l’ensemble des points soulevés par la Commission européenne.

Alors que plusieurs plaignants considèrent que Google a enrichi son moteur avec les contenus externes tout en privant ces sites de trafic, il est expliqué que son moteur de recherche a été largement optimisé au cours des 16 dernières années, notamment en extrayant des données issues de sites tiers pour les retourner directement aux internautes.

La firme de Mountain View explique aussi que malgré sa forte part de marché, il existe de nombreuses alternatives à son moteur de recherche en citant par exemple Yahoo, Bing, DuckDuckGo, mais aussi des assistants virtuels tels que Cortana ou Siri, ainsi que des répertoires spécialisés comme Amazon, Expedia ou Ebay. Selon elle, la compétition existe bel et bien sur le secteur de la recherche en ligne.

Dans son courrier, Google explique aussi qu’une enquête sera aussi menée contre Android. L’entreprise de Mountain View explique que son système d’exploitation mobile a contribué à faire baisser les prix des terminaux tout en offrant une certaine diversité aux consommateurs. Elle précise aussi que son OS est open source et est distribué gratuitement à n’importe qui. Malgré cette affirmation, Google omet de dire ce que tout le monde sait, c’est-à-dire que des accords très restrictifs sont imposés à ses partenaires pour qu’ils puissent bénéficier de Google Play.

Est-ce que cette lettre va changer quelque chose ? Certainement pas pour l’Union européenne. Elle sert avant tout à donner bonne conscience aux pratiques de Google.

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