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C’est tendu entre Bruxelles et Google !

Face à l’enquête de la « dame du fer » de la concurrence, la commissaire européenne Margrethe Vestager, concernant le système d’exploitation mobile Android, Google risque une amende pouvant aller jusqu’à 7,4 milliards de dollars (6,55 milliards d’euros) si l’entreprise ne modifie pas ses pratiques. Est-ce que la firme californienne va prendre ce risque ?

Égoïsme concurrentiel

Selon Margrethe Vestager, Google abuse de sa puissance et de sa position pour se protéger, mais aussi freiner l’innovation en imposant des règles illégales aux fabricants de téléphones et aux opérateurs des applications préinstallées. Lors de la conférence organisée par les autorités néerlandaises de la concurrence, elle explique également que cela empêche la commercialisation des versions concourantes à Android.

C’est depuis l’année dernière que Mme Vestrage enquête sur des soupçons pointant du doigt les pratiques de la firme de Mountain View dans l’optique que l’Europe adopte une position cohérente pour une procédure contre Android. Elle se déroulera en plusieurs étapes :

– L’ouverture d’une enquête pour abus de position dominante, au motif que la maison-mère chercherait à entraver la concurrence sur le marché en pleine explosion de l’Internet mobile et de ses recettes publicitaires.

– La communication des griefs soit des éléments à charge contre Google pour que le groupe technologique puisse se défendre

– En cas de non-obtempération, la commissaire sera peut-être contrainte de sanctionner Google en décidant d’une amende.

Lundi, à Amsterdam, Bruxelles s’est montré prête à abandonner ses poursuites en cas d’acceptation de Google de coopérer. Cela implique aussi de libérer le chemin pour de nouvelles innovations en changeant ses pratiques vis-à-vis de ses partenaires.

Face aux soupçons européens, Matt Brittin s’est montré optimiste. Au Financial Time, il a expliqué qu’il s’agit d’« une question de contraintes et de bureaucratie », sans être un abus concurrentiel. Selon lui, l’Union européenne se protège du passé aux dépens de l’avenir en « étouffant les nouvelles technologies ». Il ajoute que les incertitudes européennes toucheraient principalement le service Google Play en empêchant les utilisateurs d’un téléphone équipé du système d’exploitation Android de choisir dans une liste de plus d’un million d’applications.

Le son de cloche de la concurrence est différent. Elle évoque le fait que Google profiterait de sa position dominante pour préserver son écosystème en imposant l’installation de ses services phares : Google Search, Google Maps, Google Drive, etc.

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