Facebook : mentir peut être préjudiciables aux souvenirs
Embellir la vérité dans le but d’impressionner ses amis sur Facebook peut être préjudiciable, c’est la mise en garde lancée par un psychologue.
Des recherches antérieures ont déjà suggéré que les réseaux sociaux peuvent être préjudiciables à la mémoire autobiographique. De fait, un cinquième des jeunes admettent que leur profil en ligne ne ressemble guère à la réalité et que leurs souvenirs des événements passés ont été déformés.
Alors que les utilisateurs de Facebook sont nombreux à embellir la vérité pour impressionner leurs amis, le psychologue Richard Sherry, membre fondateur de la société Neuropsychoanalysis, met en garde sur le fait que cette pratique pourrait conduire à des sentiments de honte et de dévalorisation.
« Être compétitif et désireux de présenter son meilleur visage dans le but de chercher le soutien ou l’empathie de nos pairs est tout à fait compréhensible […] Cependant, le côté sombre de cette conformité sociale, c’est quand nous perdons ou nions notre « nous » profond au point de ne plus reconnaitre notre expérience, notre voix, la mémoire ou même la perception de nous-mêmes. […] Lorsque cela commence à se produire, des sentiments de culpabilité et de dégoût envers nous-mêmes peuvent créer un piège cognitif d’aliénation et peut-être même un sentiment de déconnexion et de paranoïa ». Le Dr Sherry ajoute que les médias sociaux ont le pouvoir de « miner la cohérence entre notre vie réelle, vécue et les souvenirs ».
« Les études montrent que les souvenirs sont effectivement modifiés et moins précis chaque fois que nous nous en souvenons dans nos esprits, au point d’en altérer la nature entièrement au fil du temps […] Donc l’enregistrement de nos expériences à travers tous les supports, pour se les remémorer plus tard ou revenir sur les leçons que nous avons appris, est non seulement acceptable, mais souhaitable. En fait, considérer notre propre passé, qui peut être embarrassant ou nous mettre mal à l’aise, n’est pas seulement sain, mais peut aussi être agréable ».
Il est à noter que cette étude a été commandée par Pencourage, le premier journal en ligne anonyme qui vise à préserver les chroniques de la vraie vie en permettant aux utilisateurs de poster quotidiennement et anonymement 200 mots sous la forme d’un journal intime.