Samsung mise sur la finesse et la polyvalence pour séduire deux profils d’utilisateurs bien distincts. Faut-il privilégier la légèreté ou l’endurance ? Réponse à travers une lecture éclairée de la nouvelle gamme Galaxy S25.
Dans la famille Galaxy S25, les différences ne sautent pas toujours aux yeux. L’Edge et le Plus partagent l’essentiel de leur fiche technique : écran AMOLED identique, processeur commun, même capacité de mémoire. Pourtant, à y regarder de plus près, ils n’ont ni la même intention, ni les mêmes usages cibles. Le premier se distingue par sa silhouette affûtée, le second par son autonomie solide et son arsenal photo plus souple.
On pourrait croire à un simple dilemme esthétique. Ce serait passer à côté du vrai sujet. Car le Galaxy S25 Edge ne se contente pas d’être fin : avec seulement 5,8 mm d’épaisseur et un poids plume de 163 g, il devient un objet presque invisible en poche. Ce minimalisme extrême n’est pas sans conséquence. La batterie, par exemple, plafonne à 3900 mAh. Suffisant pour une journée, mais sans marge. En revanche, le capteur principal grimpe à 200 MP, de quoi séduire les amateurs de très haute définition.
En face, le S25 Plus assume une toute autre philosophie. Plus épais (7,3 mm) et plus lourd (190 g), il embarque une batterie de 4900 mAh et un système photo pensé pour la souplesse : triple capteur, zoom optique 3x, et surtout, un zoom numérique qui monte jusqu’à 30x. Moins de mégapixels, certes, mais un dispositif plus versatile. L’accent est mis sur la durée, la productivité, la capacité à tout faire sans recharge ou trépied.
Au-delà des chiffres, c’est donc un choix d’expérience qui se joue. Le Edge vise une clientèle nomade, soucieuse du confort en main, de la discrétion en déplacement, et peut-être d’une esthétique plus épurée. Le Plus s’adresse à ceux qui veulent un appareil endurant, prêt à remplacer une tablette ou un compact numérique, pour un usage soutenu sur plusieurs heures.
Fait rare dans la gamme, le processeur est identique sur les deux versions : un Octa-Core haute fréquence (jusqu’à 4,47 GHz), accompagné d’une caméra frontale commune de 12 MP et de capacités vidéo en 8K. Ce socle partagé permet d’écarter les biais techniques : les performances brutes sont équivalentes. Ce qui change, c’est l’usage réel.
Samsung pousse ainsi plus loin une logique amorcée avec ses générations précédentes : une gamme fragmentée, mais cohérente. L’Edge n’est pas un Plus allégé, et le Plus ne surpasse pas l’Edge. Ils se complètent, et chacun adresse un segment. Le choix devient une affaire de priorité : légèreté, compacité, photographie ultra-précise pour l’un ; autonomie, flexibilité optique, endurance multimédia pour l’autre.
À noter enfin que la série S25 compte également un modèle de base et un Ultra, sans oublier le S25 FE pressenti en entrée de gamme. Mais c’est bien ce duo Edge/Plus qui résume le mieux la nouvelle partition de Samsung : deux extrêmes pour mieux occuper le centre.
