Google change (encore) son logo, mais cette fois, tout est dans le dégradé

Marion Lefèvre
Rédigé par Marion Lefèvre
Ancien et nouveau logo de Google affichés côte à côte, illustrant le passage à un dégradé fluide
Comparaison entre l'ancien logo à aplats de couleurs et la nouvelle version en dégradé, révélée en mai 2025 sur mobile.

C’est un « G » qu’on croyait connaître par cœur. Et pourtant, depuis le 12 mai 2025, quelque chose cloche — ou plutôt, quelque chose glisse. Sur l’application Google pour iOS et dans la version bêta Android, le logo familier a pris des couleurs plus fluides, comme fondues les unes dans les autres. Bleu, rouge, jaune, vert : les teintes sont les mêmes, mais elles se répondent désormais dans un dégradé presque imperceptible. Ce changement, le premier depuis 2015, peut sembler mineur. Il ne l’est pas.

Car dans le monde du design numérique, rien n’est laissé au hasard. Encore moins lorsqu’il s’agit de Google, dont la moindre inflexion graphique reflète une ligne stratégique. Cette fois, la marque mise sur la continuité et la douceur, à rebours de l’époque des aplats nets du flat design. Ce « G » dégradé n’est pas un caprice esthétique : il accompagne une transformation plus large, celle de l’intégration de l’intelligence artificielle dans tous les services de Google. Gemini, l’assistant conversationnel récemment lancé par la firme, utilise déjà ces codes chromatiques fluides. Il fallait donc un emblème capable de l’incarner, sans rupture, sans effet de manche.

Le logo principal « Google », lui, ne bouge pas. Comme si l’entreprise mesurait l’attachement presque affectif suscité par son image. Seule l’icône d’application évolue, pour l’instant. Une phase de test ? Une stratégie de transition douce ? Google ne précise rien. Mais ce déploiement discret alimente les spéculations. L’entreprise cherche-t-elle à éviter un backlash à la Meta, dont les refontes brutales ont souvent suscité méfiance et moqueries ? Ou veut-elle simplement jauger les réactions avant d’imposer ce nouveau visage à grande échelle ?

Dans l’histoire de la marque, ce glissement colorimétrique pourrait bien marquer un tournant discret mais décisif. Comme si le géant californien, à l’ère des IA omniprésentes, avait besoin d’un signal visuel rassurant, presque organique. Une manière, peut-être, de dire que l’algorithme sait aussi se faire fluide.

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