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Alors que Philae est toujours en hibernation, la sonde Rosetta s’active comme jamais autour de Tchouri.

Bien que la mission Rosetta fasse un peu moins l’actualité maintenant que le robot Philae somnole sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, cela n’empêche pas son vaisseau mère, la sonde européenne Rosetta, de s’activer comme jamais. Preuve en est, l’annonce que la sonde se rapprochera au plus près de Tchouri à la mi-février, à environ six kilomètres d’altitude.

Preuve que Rosetta n’est pas restée inactive, toute une série d’articles inédits compilant les découvertes faites par la sonde européenne sont publié ce vendredi dans la Revue Science. De cette manière, on apprend que la surface de la comète est incroyablement diverse et complexe, parfois lisse, parfois très rocailleuse, avec des pics et des gouffres, mais aussi des ondulations identiques à celles observées dans les dunes de sable sur Mars. « Nous avons été surpris par la variété des structures géologiques », explique Hans Nilsson, de l’Institut suédois de physique spatiale, un des coauteurs de l’une des études publiées dans la revue. « L’atmosphère de la comète, composée d’un mélange de poussière et de molécules de gaz, semble être inégalement distribuée autour du noyau », ajoute-t-il.

On apprend également que la composition de la queue de la comète contient de l’eau, mais aussi du monoxyde et du dioxyde de carbone.

La chose la plus intéressante que l’on apprend, c’est qu’une sorte de bouclier « magnétique » se forme autour de la comète, au fur et à mesure qu’elle approche du soleil. Cette sorte d’enveloppe, composée de vapeurs éjectées par la comète fixées par le vent solaire, finit par repousser en se densifiant.

Alors que Rosetta se trouve actuellement en orbite à une distance d’environ 30 km de la comète, la sonde débutera une manœuvre le 4 février. Elle commencera par s’éloigner à une distance de 140 km de la comète, avant de fondre sur celle-ci jusqu’à environ 6 km de la surface le 14 février, pour le jour de la Saint Valentin. « C’est une histoire d’amour » entre Rosetta et la comète, souligne Jean-Jacques Dordain, le directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA).

Ce survol à très basse altitude n’a encore jamais été tenté. Il doit permettre aux instruments de Rosetta de « prendre des images et d’effectuer un spectre de la surface avec une résolution jamais obtenue jusqu’alors », explique l’ESA. Cela va aussi permettre de collecter des échantillons de la « chevelure » de Tchouri dans le but d’en apprendre plus sur la manière dont sa queue se forme.

Alors qu’« on observe des changements significatifs » comme la comète qui tourne plus vite et le dégazage qui s’intensifie, Tchouri devient de plus en plus active alors qu’elle se rapproche du Soleil. « La sonde ne pourra pas être en orbite cette fois-ci, car l’activité est trop grande », indique Sylvain Lodiot, responsable des opérations de la sonde au Centre européen d’opérations spatiales (ESOC). « On peut réaliser un survol dans la mesure où la sonde s’éloigne ensuite, mais elle ne doit pas rester proche de la comète […] Sa trajectoire risquerait d’être déviée en raison de l’activité de la comète et elle pourrait perdre de vue Tchouri », précise-t-il encore.

Par la suite, Rosetta va continuer à survoler la comète, à une distance qui sera déterminée par l’activité de la comète. Celle-ci devrait encore augmenter au cours des prochains mois alors que la comète se rapproche de sa périhélie, le 13 août.

Pour ce qui est de Philae, le petit robot est pour le moment toujours en hibernation à la surface de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Il ne reçoit pour le moment pas assez de lumière pour se réveiller. Les scientifiques espèrent que l’accroissement de l’énergie solaire au cours des prochaines semaines permettra de sortir Philae de son sommeil.

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