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NSA plaide des erreurs techniques et humaines

La NSA déclasse des documents suite à une plainte de l’American Civil Liberties Union, une action qui amène l’agence gouvernementale à reconnaitre des erreurs techniques et humaines.

Tout le monde sait désormais pertinemment que les activités de la NSA ne se font pas toujours dans le respect de la loi. C’est pour n’avoir pas toujours respecté la législation et la Constitution des États-Unis que l’American Civil Liberties Union (ACLU) a déposé une plainte.

C’est en réponse à cette plainte que l’agence gouvernementale a déclassé certains de ses documents datés de 2001 à 2013. Ils ont été publiés ce mercredi 24 décembre en vertu de l’ordre exécutif 12 333, voté sous Ronald Reagan, qui impose aux services secrets de communiquer toute opération pour laquelle « il existe des raisons de croire qu’elle est hors la loi ».

Après avoir décortiqué ces documents, Patrick Toomey, un avocat de l’ACLU, a déclaré que les documents montrent « comment la NSA a abusé des informations recueillies au cours de la dernière décennie. Ils montrent un besoin urgent d’une plus grande surveillance des trois branches du gouvernement ».

On constate en effet que la NSA a commis sciemment certaines bavures. L’agence plaide toutefois que l’essentiel de ses « maladresses » sont « involontaires » et liées à des erreurs « techniques ou humaines ». Elle tient à préciser tout le soin particulier apporté à l’ensemble de ses tâches pour filtrer les informations relatives aux citoyens américains « à moins qu’une exception ne s’applique ».

Dans un rapport datant du 4 mars 2013, il est par exemple fait mention d’un manque de formation de certains analystes… et leur tendance à se rechercher les uns les autres dans les bases de données, comme le prouvent de nombreux cas de requêtes imprécises qui ont exposé, sans raison valable, les informations confidentielles d’entreprises et de citoyens américains.

L’imprécision des recherches était souvent due à la non-activation de certains filtres, alors que dans certains cas, il s’agissait carrément d’erreur de base de données. Il s’avère par ailleurs que certaines données se sont retrouvées sur des serveurs où elles ne devraient pas se trouver, que d’autres ont été placées dans de mauvais dossiers ce qui les rend accessibles à des personnes normalement non autorisées.

Dans d’autres cas, des informations ont été collectées et traitées dans un cadre légal… mais diffusées à outrance. Il s’agit par exemple d’une liste de numéros de téléphone envoyée par e-mail et des fichiers confidentiels transmis par messagerie instantanée.

C’est dans ce contexte que la NSA a déclaré que les rapports montrent que la plupart des incidents « impliquent des erreurs techniques ou humaines involontaires ». Dans les rares cas qui impliquent l’utilisation abusive intentionnelle d’un système de renseignement, « une enquête approfondie est diligentée et « des mesures disciplinaires ou administratives appropriées sont prises ».

Alors que la NSA doit remplir sa mission dans un cadre législatif complexe, les erreurs sont d’autant plus fréquentes. La réforme du renseignement américain défendue par Barack Obama doit assouplir certains points de réglementation, tout en apportant davantage de transparence vis-à-vis des citoyens.

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