Avec l’avènement croissant des applications mobiles liées à la santé, des craintes commencent à poindre, surtout vis-à-vis des données très personnelles engendrées par cette nouvelle vogue.
De 17 000 en 2010, le nombre d’applications mobiles de santé est passé à 97 000 en 2012 et devrait toucher quelques 3,4 milliards d’utilisateurs en 2017. Alors que ce marché de la santé mobile, que certains appellent « m-santé » est en pleins essors, des craintes commencent à poindre.
En effet, cette vogue du « quantified self » (« moi quantifié ») visant à faire comptabiliser par son smartphone son nombre de pas quotidiens, ses calories brûlées, ses heures de sommeil, ses kilomètres courus, son poids, etc. sont autant de données très personnelles qui devront être protégées.
Si les professionnels de la santé doivent se soumettre à un cadre très strict en matière de protection de ce genre de données, qu’en est-il de tous ces applications et appareils ? C’est le signal d’alarme que tire la Commission nationale informatique et liberté française (CNIL), dans son dernier rapport annuel.
C’est de cette manière que la CNIL a déjà identifié trois domaines problématiques :
- Le statut à donner à ces données particulièrement « intime » ;
- La centralisation et la sécurisation de ces données ;
- Le caractère normatif que représente la pratique du « quantified self », une certaine obligation de rentrer dans un certain moule.
La CNIL n’a à l’heure actuelle aucune réponse à ces problèmes, mais elle compte proposer ses premières conclusions à ce sujet encore cette année.