La sonde Cosmos 482, lancée en 1972 par l’URSS, pourrait entrer dans l’atmosphère de manière incontrôlée, selon des experts américains.
Lancée par l’Union soviétique en 1972, la sonde Cosmos 482, vestige de la conquête spatiale du XXe siècle, suscite aujourd’hui l’inquiétude de plusieurs spécialistes. Selon des analyses américaines relayées par Francetvinfo, l’objet pourrait effectuer une rentrée atmosphérique incontrôlée dans les années à venir, posant ainsi un risque potentiel.
Conçue pour une mission vers Vénus, Cosmos 482 n’a jamais atteint son objectif. Peu après son lancement, la fusée a connu une défaillance, laissant la sonde en orbite terrestre. Depuis plus de 50 ans, une partie de cet engin tourne autour de notre planète, notamment un module de près de 500 kilogrammes, recouvert de matériaux thermorésistants, ce qui prolonge sa présence en orbite.
Jonathan McDowell, astrophysicien au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, souligne que cette portion de la sonde devrait finir par retomber, vraisemblablement entre 2025 et 2027, sans que l’on puisse prédire avec précision le lieu de la chute. Bien qu’aucun impact majeur ne soit anticipé, l’incertitude entourant sa trajectoire préoccupe certains experts du secteur spatial.
Ce cas rappelle d’autres événements similaires, comme la chute du module chinois Tiangong-1 en 2018. Il met aussi en lumière les défis liés aux débris spatiaux, un enjeu croissant à l’heure de la multiplication des satellites et missions en orbite. Si les autorités ne redoutent pas un danger imminent, la situation pose une question plus large : celle de la responsabilité dans la gestion des objets laissés dans l’espace depuis plusieurs décennies.